Il y a tout juste un mois, Londres, Rome et Tokyo affichaient leur satisfaction commune quant aux avancées enregistrées par le programme GCAP et l’avion de combat de 6ᵉ génération Tempest, s’autorisant, au passage, quelques pics bien sentis, vers le programme européen concurrent SCAF, développé par la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique.
Toutefois, cette arrogance, toute britannique, pourrait bien avoir été quelque peu exagérée. Car si le programme GCAP a bel et bien enregistré des avancées notables en 2024, celui-ci pourrait, très bientôt, se confronter à des difficultés importantes, et potentiellement mortelles, venues du Japon.
En effet, déjà mal aimé d’une partie significative de l’opinion publique nippone, le programme d’avion de combat, destiné à remplacer les Mitsubishi F-2 à partir de 2035, au pays du soleil Levant, sera probablement être dans le collimateur de Donald Trump, et d’une partie importante de la classe politique japonaise, à court terme.
Sommaire
Le programme GCAP, mal-aimé par la société japonaise
Si les représentants japonais se sont prêtés aux exercices de communication de ses partenaires européens, entourant le programme GCAP, ce dernier est loin de soulever l’enthousiasme, tant au sein de l’opinion publique que de la classe politique nippones, alors que les entreprises japonaises y participant ont choisi de faire profil bas à ce sujet, tant le sujet est clivant dans le pays.

C’est, en substance, ce qui ressort d’un article publié par le site américain Defensenews.com, s’appuyant en grande partie sur les déclarations de plusieurs intervenants, dont Yusuke Takagi, professeur agrégé au National Graduate Institute for Policy Studies, et James Angelus, président du Conseil de l’industrie de la sécurité internationale, un groupe basé à Tokyo qui se consacre à la mise en relation des entreprises de défense occidentales et japonaises.
Sans paraphraser l’article de Leilani Chavez, celui-ci explique qu’une partie significative de l’opinion publique japonaise demeure très attachée à l’interdiction d’exportations d’armes du pays, qui doit être révisée précisément pour permettre aux GCAP d’exporter leurs Tempest au-delà des trois pays impliqués, et que la classe politique nippone est de plus en plus réceptive au discours de cette tendance sensible.
Même les entreprises nippones participant au programme, demeurent très discrètes à ce sujet, précisément pour ne pas déclencher de réactions aussi hostiles que massives, en particulier sur les réseaux sociaux, au risque de nuire à leur image publique.
En outre, la faiblesse relative du gouvernement de Shigeru Ishiba et du Parti libéral, qui ne dispose pas d’une majorité absolue parlementaire, tend à amener les autorités à éviter les sujets clivants, dont fait partie le programme GCAP.
Le GCAP prive Tokyo d’une solution pratique pour absorber les exigences économiques et commerciales de Donald Trump
Toutefois, la plus grande menace sur le programme GCAP, ne viendra probablement pas de l’opinion nippone, et de son pacifisme revendiqué et largement partagé, mais du nouveau locataire du Bureau Ovale.

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On peut aussi évoquer la piste suédoise!
Le problème des Européens et des Japonais c’est la faiblesse de leurs démographie miliaire
Acheter des plateformes tres chères utilisant le minimum de personnels
Je serai plus qu’heureux de voir se rapprocher les industries du Royaume Uni et de la France!