Comme on pouvait s’y attendre, le rapport d’évaluation des options de remplacement des F-16 rendu par le ministère belge de la Défense ignore la proposition de partenariat stratégique Française. En effet, le ministre des armées, Steven Vandeput, n’a jamais caché son hostilité à l’offre française, et sa préférence marquée pour le F35 américain.
En revanche, le premier ministre Belge, Charles Michel, et une part importante de la classe politique belge, ont une position beaucoup plus nuancée vis-à-vis de l’offre française. Rappelons que celle-ci propose la livraison de 34 Rafale en 3 ans à l’armée de l’air Belge, dont une partie pourrait-être au standard M et pouvant être embarqués sur le Charles de Gaulle, la sécurisation de 5000 emplois industriels aéronautiques en Belgique (ce qui compense fiscalement l’achat et l’utilisation des appareils français sur 20 ans), l’intégration de la Belgique dans le programme SCAF de chasseur de nouvelle génération, ainsi qu’un partenariat stratégique pour la formation, la défense aérienne et les opérations extérieurs entre les deux pays.
Pour Paris comme pour Dassault, l’offre française est de loin la meilleure offre faisable, et c’est maintenant aux autorités belges de choisir entre une vision européenne ou américaine de la défense. Or, avec les dernières prises de positions américaines, la dépendance stratégique aux Etats-Unis est de moins en moins perçue positivement, même pour la très atlantiste Allemagne.
Quoiqu’il en soit, le gouvernement Belge s’est donné jusqu’au moins d’octobre, et les élections municipales, pour rendre ses arbitrages.