L’exclusion du programme F35 de la Turquie, qui avait commandé 100 appareils et assurait la fabrication de 5% des pièces, met à mal les objectifs de baisse des prix pour les lots 14 et 15 présentés il y a quelques mois comme la concrétisation de la stratégie tarifaire du programme d’avion furtif américain. Comme nous l’avions déjà abordé, le constructeur américain peine à trouver des industriels aux Etats-Unis comme dans les autres pays partenaires du programme, pour remplacer ces pièces d’origine turque très compétitives en matière de prix. Pour y parvenir, Lockheed Martin envisagerait, désormais, de se tourner vers Varsovie, pour bénéficier de prix de revient inférieur, et compenser les effets de l’exclusion d’Ankara.
Cette annonce ne manque pas d’ironie. En effet, si les autorités Polonaises ont en effet annoncé commander 32 F35A il y a quelques semaines, elles avaient également accepté de renoncer à toute forme de compensation industrielle, de sorte à baisser le prix global ramené ainsi à « seulement » 4,6 Md$. Mais la Pologne a des atouts importants à faire valoir dans ce domaine, au delà de sa grande fidélité à Washington en matière de politique de défense et d’acquisition d’équipements. En effet, avec un salaire moyen brut de 5000 zlotys , soit un peu moins de 1200 € par mois, elle est également, et de loin, la nation offrant la plus grande attractivité pour représenter une alternative à la Turquie, et son salaire moyenne inférieur à 500 € par mois.
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