En 2018, à l’annonce de l’éviction du Royaume-Uni du programme Galileo pour cause de Brexit, les vives réactions émanant de la classe politique et du gouvernement britannique avaient achevé de convaincre Theresa May de brandir la menace d’ériger un système de géo-positionnement national et indépendant de l’initiative européenne. Une étude de faisabilité et 130 millions de livres sterling plus tard, le symbole de l’indépendance post-Brexit souffre incontestablement d’un retard à l’allumage. Des désaccords entre ministres et hauts fonctionnaires britanniques se font désormais jour quant à la viabilité d’un projet onéreux mais non moins stratégique dans un contexte international particulièrement dégradé.
En effet, d’après un article du Daily Telegraph en date du 8 mai, certains officiels du Cabinet Office et du Department for Business, Energy and Industrial Strategy feraient pression sur le gouvernement britannique pour qu’il reconsidère l’ambition d’un système GPS « made in UK ». Bien que publiquement soutenu par le Premier ministre Boris Johnson, le coût estimé du projet oscillant de 3 à 5 milliards de livres sterling pourrait avoir raison de ce dernier, dans un climat économique fortement dégradé par la crise du Covid-19. L’étude de faisabilité qui devait être publiée en mars dernier est à l’arrêt et retardée d’ « au moins six mois ». C’est pourtant cette même étude qui doit établir l’architecture du projet et lancer les premiers travaux. Une autre étude aurait été lancée par le Cabinet Office pour questionner la pertinence, le périmètre et la forme d’un système de géolocalisation national, obscurcissant ainsi davantage l’horizon de ce dernier.

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