Depuis quelques jours, de nombreuses informations non-officielles circulaient à Washington concernant la prochaine mise en place de sanctions contre la Turquie en application de la législation Countering America's Adversaries Through Sanction Act, plus connue sous l'acronyme CAATSA. Aujourd'hui lundi 14 décembre, le Département d'Etat Américain a publié la confirmation de cette mise sous sanction, avec effet immédiat, et ce sans que la Turquie n'aura pas entrepris de retirer ses batteries de S-400 "en coordination avec les Etats-Unis", selon le communiqué. Le 4 décembre, le Congrès Américain avait contraint l'exécutif à mettre en oeuvre ces sanctions dans les 30 jours ayant suivi l'adoption du budget 2021 du Pentagone, budget adopté par les deux chambres la semaine dernière.
Concrètement, la Turquie voit l'ensemble des licences d'exportation d'équipements ou composants d'équipements de Défense américaines suspendues, ainsi que toutes les autorisations légales concernant l'utilisation de ces équipements. En outre, la société d'Etat SSB, qui a participé à l'importation des S-400 russes, son président Ismail Demir, ainsi que d'autres cadres de l'entreprise impliqués dans le programme S-400, voient leurs avoirs aux Etats-Unis gelés et leurs visas suspendus. La coordination avec les Etats-Unis du retrait des S-400 exigée par le communiqué du Departement d'Etat agit également comme une sanction politique, privant le Président Erdogan du "bénéfice du doute" s'il venait à se déclarer en faveur des exigences américaines.

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