La Défense anti-aérienne rapprochée est incontestablement l’une des grandes vulnérabilités des armées européennes modernes. Après 30 années d’engagements dissymétriques durant lesquels la menace aérienne était inexistante ou controlée par la seule puissance aérienne, les forces armées occidentales ont vu peu à peu leurs systèmes anti-aériens à courte portée issus de la guerre froide, comme le Roland franco-allemand, ou le Rapier britannique, retirés du service, parfois pour être remplacés par des missiles anti-aériens à courte portée d’infanterie comme le Mistral et le Stinger. Or, si ces missiles apportent effectivement une réponse ponctuelle pour engager des aéronefs, ils n’offrent en revanche aucun système de détection avancé permettant la surveillance du ciel et donc une protection à 360° par tous les temps, de jour comme de nuit. En outre, ils s’avèrent souvent peu efficaces contre les menaces aériennes récentes comme les drones légers et les munitions vagabondes, et n’offrent pas de capacités de réaction suffisantes pour contrer les missiles de croisière et les roquettes. De fait, l’immense majorité des unités terrestres européennes est aujourd’hui vulnérable à ce type d’attaque, dont l’efficacité a été démontrée lors des engagements en Syrie, en Libye, et surtout dans le Haut-Karabakh en 2020.
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