Lors de sa dernière audition en tant que Chef d’Etat-Major des Armées par la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, le Général Lecointre, interrogé par un député sur ce dont auraient besoin les armées pour retrouver une posture défensive comparable à celle des années 60 et 70, a répondu non sans malice « 4% de PIB, comme à cette époque ». Au delà du trait d’humour d’un militaire remarquable à la carrière plus qu’exemplaire, le Général Lecointre a posé clairement devant les députés le problème qui sous-tend l’efficacité et les performances de nos armées aujourd’hui, à savoir le « nerf de la guerre’, le budget dont elles disposent. Affligées par 15 années de disette budgétaire alors même que la pression opérationnelle restait importante, les armées françaises étaient effectivement au bord du gouffre en 2017, et l’exécution intégrale de la Loi de Programmation Militaire ayant amené le budget des Armées à 2% du PIB aujourd’hui, aura avant tout permis de stopper l’hémorragie capacitaire et donner un peu de répit aux militaires.
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