Les relations entre les Etats-Unis et la Turquie sont, depuis quelques années, des plus tendues, et teintées d’un jeu de poker menteur auquel le président Erdogan semble s’adonner avec une certaine délectation sur la scène internationale. Mais depuis l’entrée en service des systèmes anti-aériens à longue portée S-400 acquis auprés de la Russie, la position du président turc s’est considérablement complexifiée avec la mise sous sanction par Washington de ce qui est parfois présentée, de manière discutable, comme « la seconde armée de l’OTAN », privant Ankara de certaines technologies clés pour ses propres programmes de défense, comme le char Altay et l’hélicoptère T129. Pire encore, cela a entraîné l’exclusion du pays du programme F-35, et l’annulation de la commande de 100 appareils qui devaient constituer une composante déterminante de la progression de l’outil militaire turc. Depuis, les autorités du pays ont tenté, en vain, de jouer l’opposition de bloc, parfois en se rapprochant de Moscou pour laisser entendre une prochaine commande de chasseurs Su-35 et même Su-57 et une collaboration avec l’industrie de défense russe, à d’autres moments en tentant des ouvertures plus ou moins appuyées vers Washington, notamment lorsque Donald Trump était encore à la Maison Blanche.
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