Le président Biden tente de construire une alliance Corée du Sud Japon pour faire face à la montée des tensions et des menaces sur le théâtre Pacifique occidental, en invitant les chefs d’État des deux pays ensemble à Camp David.
Avec 18 destroyers AEGIS, plus de 40 sous-marins d’attaque, une cinquantaine de frégates et plus de 600 avions de combat, la puissance militaire que représenterait une action coordonnée des forces navales et aériennes de Corée du Sud et du Japon, serait considérable. Elle pourrait même s’avérer suffisante pour contenir, à elles seules, la montée en puissance des armées chinoises, russes et nord-coréennes dans ce domaine.
Ce potentiel militaire n’a certes pas échappé à Washington, qui peine à suivre le rythme industriel et technologique imposé par Pékin. Cependant, et contrairement aux pays européens qui ont su passer au-delà de leur histoire belliqueuse, Séoul et Tokyo ont toujours eu, ces dernières décennies, des relations pour le moins tumultueuses.
En cause, la période allant de 1910 à 1945, marquée par l‘invasion puis l’occupation de la péninsule coréenne par l’Empire du Japon. Celle-ci s’est accompagnée de nombreuses exactions perpétrées par les forces impériales, Ainsi que l’exploitation massive de la main d’œuvre coréenne considérée comme « inférieure » par l’occupant.
Si, bien évidemment, le Japon moderne n’a plus guère à voir avec son ancêtre impérial, le ressentiment reste puissant en Corée du Sud contre le Japon, et est régulièrement exploité à des fins électorales à tendance nationalistes, notamment pour exiger des réparations de la part de Tokyo.
De son côté, la classe politique nippone, et plus particulièrement le Parti libéral démocrate à tendance nationaliste, au pouvoir depuis 2012, estime avoir déjà réglé le sujet, et n’entend pas servir de marchepied à la politique intérieure sud-coréenne.
Si certaines avancées avaient été obtenues par Washington dans les années 2010, les relations entre les deux pays se sont de nouveau détériorées en 2019, au point qu’une loi fut votée par le Parlement sud-coréen, interdisant la normalisation des relations avec Tokyo tant que des excuses officielles, et des compensations financières, n’auront pas été acquises.
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