vendredi, novembre 1, 2024

Avec Replicator, le Pentagone parie sur l’innovation US face à la masse chinoise

Rares sont les fois où les autorités politiques américaines décrivent nommément la Chine et l’armée populaire de libération comme un adversaire militaire direct des Etats-Unis. C’est pourtant bien ce que vient de faire Kathleen Hicks, la Secrétaire à la Défense adjointe, à l’occasion de la présentation publique d’un nouveau programme destiné à redonner aux armées US l’avantage face à l’APL dans les deux ans, et baptisé « Replicator ».

C’est à l’occasion d’une intervention face à la National Defense Industrial Association, que la Secrétaire Hicks a présenté ce programme, dont le nom semble tout droit sortie des séries Stargate.

Celui-ci vise à s’appuyer sur l’existant technologique américain, pour concevoir et produire, à très court terme, une offre massive de drones répondant à un cahier des charges simple : « économique, sacrifiable et nombreux », pour déclencher le bond en avant des forces américaines vers la doctrine All-Domain d’engagement coopératif.

Concrètement, le programme Replicator visera à concevoir, et à produire en très grande série, une famille de drones légers capables d’accomplir de nombreuses tâches spécialisées, qu’il s’agisse de la reconnaissance ou de la communication, en passant par la désignation de cible, le tout de manière interconnectée et unifiée dans une architecture commune.

Il s’agit donc, selon cette approche, de concevoir ici le plus petit commun dénominateur technologique, qui permettra aux armées US de compenser le rapport de force numérique défavorable qui se dessine face à l’Armée Populaire de Libération, et ce, sur un calendrier fort resserré, puisqu’ils sont attendus d’ici à deux ans dans les forces.

Présentation du programme Replicator par Kathleen Hicks, la Secrétaire à la Défense adjointe, lors de son intervention face à la National Defense Industrial Association.
Présentation du programme Replicator par Kathleen Hicks, la Secrétaire à la Défense adjointe, lors de son intervention face à la National Defense Industrial Association.

Pour l’heure, le programme est encore présenté de manière relativement floue. On peut toutefois supposer qu’il vise à produire une famille de drones légers, comme ceux qui sont employés en grand nombre en Ukraine par les deux camps, susceptibles d’emporter des « modules de mission » spécialisés.

Le ou les drones pourront alors se transformer, au besoin, ci, en système de reconnaissance capable de designer une cible avec un laser, là, de brouiller, ou de relayer, des communications, et même de frapper des cibles en se transformant en munition rôdeuse.

Cette approche permet notamment de simplifier la conception des systèmes de sorte à les produire de gigantesques séries, et donc d’obtenir des tarifs et des délais très compétitifs. En outre, en développant de manière coordonnée et centralisée l’ensemble de la famille, il est également possible de concevoir l’interface d’applications programmées (API) permettant d’en étendre les fonctionnalités, aussi bien concernant le hardware que le logiciel, par les modules de missions.


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