Sommaire
En 1992, l’Arménie participait, aux côtés de six autres anciennes républiques soviétiques, dont la Russie, participa à la création de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective, ou OTSC.
Peu de temps après, l’Azerbaïdjan rejoignit l’alliance qui suppose, comme l’OTAN, qu’une agression contre l’un de ses membres doit être considérée comme une agression contre chacun de ses membres, alors même que le pays était en conflit avec l’Arménie dans le Haut-Karabagh. Cette adhésion fut suivie, en 1993, par celle de la Géorgie.
Condensé historique de l’organisation du traité de sécurité collective, ou OTSC
Centrée autour de la Russie, l’OTSC constituait alors un organe de contrôle efficace pour Moscou afin de conserver les anciennes républiques soviétiques dans sa sphère d’influence, notamment au travers de déploiements de troupes russes dans ces différents pays.
L’édifice commença à s’effriter en 1999 avec la création du GUAM, une organisation de coopération économique et politique qui rassemble l’Ukraine, la Moldavie, ainsi que deux transfuges de l’OTSC, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, mais dénué d’alliance militaire. L’Ouzbékistan, pour sa part, évolua entre ces deux organisations jusqu’en 2012, avant de suivre une trajectoire indépendante.
Moscou fit chèrement payer le refus de s’aligner de la Géorgie, de l’Ukraine et de la Moldavie, et leur basculement vers l’Europe et l’OTAN. D’abord, en 1992, en soutenant militairement le mouvement séparatiste de Transnistrie contre la Moldavie, lors de la guerre du Dniestr, aboutissant au déploiement permanent de forces russes sur ce territoire sécessionniste suite au cessez-le-feu de 1992.
En 2008, les armées russes déclenchèrent une vaste opération militaire contre la Géorgie, après avoir, par de multiples provocations, amené Tbilissi à déclencher une opération de riposte en Ossétie du Sud.
Au terme d’une opération de 5 jours, la Géorgie se voyait contrainte d’accepter les conditions imposées par la Russie pour un cessez-le-feu, en acceptant de donner une indépendance élargie aux Oblasts d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie à majorité russophone.
Enfin, en 2014, les Armées russes déclenchèrent, en marge des événements de Maïdan ayant amené au départ du président pro-russe Ianoukovytch, une opération militaire amenant à la capture de la Crimée, puis, en 2015, au déclenchement de la guerre du Donbass qui dura jusqu’en février 2022, et le déclenchement de l’opération spéciale militaire russe contre l’ensemble de l’Ukraine.
Les guerres du Haut-Karabagh
L’Azerbaïdjan, qui est la seule, ancienne République soviétique appartenant au GUAM et non à l’OTSC, à ne pas avoir subi une agression russe, a déclenché une offensive en 2020 contre le haut-Karabagh, un territoire historique arménien capturé par Erevan lors de la première guerre du Haut-Karabagh de 1988 à 1994.
En quelques jours, l’Armée azérie, soutenue par la Turquie et armée par l’industrie israélienne, écrasa les défenses arméniennes, amenant à une nouvelle partition régionale. Bien que membre de l’OTSC, l’Arménie n’a obtenu dans ce conflit l’assistance d’aucun pays membre de l’alliance, Moscou jugeant qu’il ne s’agissait que d’un différent territorial, et que le haut-Karabagh n’était pas, à proprement parler, un territoire arménien.
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