Lance-roquettes à longue portée : la France a toutes les briques technologiques nécessaires pour faire.
Sommaire
Interrogé par les députés de la commission défense de l’Assemblée nationale au sujet du remplacement des lance-roquettes à longue portée LRU de l’Armée de Terre, le Délégué général de l’Armement, Emmanuel Chiva, a laissé entendre que l’hypothèse du développement d’un système national, était à l’étude, pour en déterminer la faisabilité et la pertinence.
Il est vrai que l’Armée de Terre ne prévoyant, dans le cadre de la Loi de Programmation Militaire 2024-2030, d’acquérir au mieux qu’une douzaine de ces précieux, mais onéreux systèmes d’artillerie à longue portée, capables de frapper dans la profondeur du dispositif adverse, et qu’elle n’envisage, à terme, que d’en posséder que 26, dans le meilleur des cas, les questions des couts de développement sont déterminants.
Atouts et contraintes du développement d’un système lance-roquettes à longue portée français
Certes, disposer d’un système d’arme de facture national, aussi important que les lance-roquettes à longue portée, qui d’ailleurs mettent aussi en œuvre des missiles balistiques, a de nombreux intérêts, en particulier pour ce qui concerne la liberté de manœuvre et de décision du pouvoir politique et des armées.
En se tournant vers le Himars américain, le K239 Chunmoo sud-coréen ou le PULS israélien, comme le font les autres pays européens, l’Armée de terre ferait certainement de substantielles économies, en s’évitant de devoir financer le développement d’un système d’arme réputé complexe.
La question est d’autant plus pressante que nombre d’armées, européennes et au-delà, se sont déjà tournés vers ces systèmes, ce qui limite, de fait, les opportunités d’exportation, voire de partenariat technologique, de Paris, pour un système d’artillerie à très longue portée de facture française.
En revanche, elle céderait en partie son autonomie de décision à l’un de ces pays, que ce soit pour déployer ses systèmes, pour les mettre en œuvre, ainsi que pour acquérir de nouvelles munitions, voire de nouveaux systèmes.
Propulsion, guidage et calculateur : les industriels français ont toutes les briques technologiques requises
Mais, dans ce domaine, il s’avère que l’industrie de défense française dispose déjà des briques technologiques nécessaires pour pouvoir developper, en autonomie, un tel système, ce qui pourrait en réduire significativement aussi bien les couts que les délais de développement.
Un système lance-roquettes à longue portée se compose, en effet, de trois briques technologiques majeures. En premier lieu, il est nécessaire de concevoir et fabriquer une roquette, voire un missile balistique, et plus particulièrement son système propulsif.
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