Tous les contrats d’armement polonais seront exécutés, selon Donald Tusk
Lors de son premier discours officiel comme premier ministre, Donald Tusk a confirmé qu’il exécuterait tous les contrats d’armement polonais signés par le gouvernement précédent. En procédant ainsi, le nouveau gouvernement de centre-gauche s’engage dans la continuité de son prédécesseur en matière de défense, et confirme les ambitions, et les craintes, de la Pologne face aux défis sécuritaires à venir.
Sommaire
En amont des élections législatives polonaises d’octobre 2023, le parti au pouvoir, le PiS, avait signé plusieurs contrats très ambitieux pour la modernisation des armées du pays. Il s’agissait, pour le PiS, aussi bien de répondre à la menace russe croissante, que de faire de l’effort de défense polonais, un argument électoral puissant.
Toutefois, contrairement à ce qui s’était passé en Turquie quelques mois plus tôt, ce pari ne fut pas payant pour le gouvernement sortant, battu en octobre par une coalition pro-européenne de centre-gauche emmenée par l’ancien premier ministre, Donald Tusk (qui se prononce ‘Tousk‘ et non ‘Teusk‘, comme « Poutine » qui s’écrit Putin).
De fait, suite à cette défaite électorale, d’importants doutes ont émergé quant à l’avenir des contrats d’armement signés par le PiS, d’autant que leur financement va nécessiter une hausse significative de l’effort de défense polonais, au-delà de 4 % du PIB du pays. La position de Donald Tusk sur le sujet était donc attendue avec impatience et inquiétude, notamment par les armées polonaises comme les industriels auprès desquels ces contrats avaient été signés.
Les contrats d’armement polonais signés par le précédant gouvernement seront exécutés par la nouvelle majorité
Non sans surprendre son auditoire, le nouveau premier ministre polonais a levé le doute, dès sa première prise de parole officielle. Selon D. Tusk, l’ensemble des contrats ayant été signés par le précédant gouvernement, dans le domaine de l’armement, sera exécuté.
Ceci concerne plusieurs grands contrats, comme l’acquisition des chars Abrams M1A2 et K2 Black Panther, des véhicules de combat d’infanterie et de transport de troupe Borsuk, des avions de combat F-35A et FA-50, des hélicoptères AH-64 Apache ou encore des frégates du programme Miecznick.
En revanche, pour l’heure, aucune directive ferme n’a été donnée concernant les programmes en cours de négociation, n’ayant pas fait l’objet d’un contrat définitif. On pense notamment aux quelque 600 K2PL devant être produits en Pologne, ou encore aux 500 HIMARS polonais dont le statut contractuel reste flou. On ignore également si l’ambition de passer d’un format de 4 à 6 divisions d’infanterie mécanisée demeure d’actualité.
Un vice-premier ministre en charge de la cohérence des équipements des armées polonaises
L’ensemble de ces contrats, en cours de négociation, sera transmis à Władysław Kosiniak- Kamysz, le futur vice-premier ministre. Celui-ci aura, entre autres choses, en charge la cohérence des armées et de leurs équipements. On notera, à ce titre, que comme c’était le cas du gouvernement Duda, le poste de vice-premier ministre polonais est directement lié aux questions de défense.
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