Alors que les Kfir C7 colombiens ne pourront plus voler au-delà du 31 décembre 2024, le Dassault Rafale se retrouve face à l’Eurofighter Typhoon dans un dossier qui devra être négocié, et exécuté, tambours battants, pour s’imposer en Amérique du Sud. Mais cette nouvelle configuration, conséquence de la brouille sévère entre la Colombie et Israël, pourrait aussi offrir des opportunités à la France, pour remplacer les Rafale M les plus anciens qui arment son aéronautique navale. Voici comment…
Sommaire
Les débuts ratés du Dassault Rafale en Colombie
Il y a tout juste un an, le Rafale de Dassault est passé à quelques encablures d’une nouvelle commande en Colombie. L’avion français avait, en effet, été déclaré comme le choix préférentiel des forces aériennes colombiennes pour le remplacement de ses KFIR C7 israéliens, au terme d’une procédure d’évaluation particulièrement sévère l’ayant opposé à l’Eurofighter Typhoon, au F-16 américain et au JAS 39 Gripen suédois.
Ainsi, à quelques jours de la nouvelle année, et de la fin de l’autorisation d’investissement donnée par le Parlement colombien pour ce dossier, le président Gustavo Petro avait annoncé publiquement la signature prochaine du contrat avec Dassault Aviation.
Annonce de toute évidence précipitée, puisque les négociations n’étaient pas terminées, alors que Bogotá voulait ne commander, sur cette échéance, que 3 ou 4 appareils pour un peu plus de 600 m$, quand l’avionneur français refusait de s’engager sur une commande aussi réduite.
Quoi qu’il en soit, tout début janvier, le ministre colombien de la Défense, Ivan Velasquez, annonça que les négociations avaient échoué. Sans remettre en question l’objectif préférentiel de l’Armée de l’Air Colombienne concernant le Rafale, il fallait, alors, reprendre les négociations sur des bases plus solides. Dans le même temps, les autres avionneurs profitèrent de l’occasion de soumettre de nouvelles propositions à Bogotá. Dans ce domaine, il semble que Madrid se soit distingué, avec une offre jugée intéressante par les autorités colombiennes autour de l’Eurofighter Typhoon Block 3.
Ces derniers mois, le dossier paraissait se tourner vers une compétition entre l’avion européen et le chasseur français, pour s’imposer en Colombie. Mais une nouvelle donnée est venue, il y a peu, bouleverser le tableau. En effet, à la suite d’échanges d’amabilités entre le président colombien Gustavo Petro, et l’ambassadeur israélien en Colombie, Gali Dagan, les deux pays sont désormais à couteaux tirés, y compris sur les dossiers d’armement.
Les KFIR C7 colombiens ne voleront plus après le 31 décembre 2024
Comme nous l’avions évoqué en octobre dernier, cette brouille peut faire le jeu du canon CAESAR avec l’élimination de l’ATMOS israélien, après que, là encore, le système français avait été déclaré vainqueur de la compétition organisée par les armées colombiennes, mais que les négociations avaient échoué sur des questions de remise budgétaire.
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Bonjour,
Le raisonnement est cohérent mais cela revient à fermer l’une des 3 flottilles et ne disposer plus que de 24 aéronefs. Ce volume permet-il d’assurer les missions et le turn-over des détachements sur le PA ? car il y en a pour 2 ans au moins avant de disposer des avions de remplacement et quod de l’entrainement des pilotes ?
Il vaut probablement mieux le faire maintenant avec un cadre déterminé, que dans 6 ou 7 ans, faute de solution anticipée, quand les appareils auront atteint leurs limites. Du moins est-ce mon point de vue )