dimanche, novembre 10, 2024

La présence de militaires français en Ukraine révélée par Olaf Scholz, le chancelier allemand

Avec des alliés pareils, qui a besoin d’ennemis ? C’est probablement ce que Français et Britanniques ont dû se dire, après la dernière sortie du chancelier allemand, Olaf Scholz. Pour justifier de sa décision de ne pas livrer des missiles Taurus à l’Ukraine, celui-ci a affirmé que l’Allemagne ne pouvait pas envoyer de militaires en zone de conflit, comme c’est le cas de la Grande-Bretagne, et de la France…

La présence de militaires français en Ukraine, comme britanniques, serait nécessaire à la mise en œuvre des missiles de croisière Scalp-EG et Storm Shadow

À en croire le chancelier allemand, en effet, il serait indispensable que des militaires allemands soient déployés sur place, afin de programmer les cibles et les trajectoires des missiles Taurus.

Bien évidemment, l’hypothèse de déployer des soldats allemands en Ukraine, même pour de discrètes missions de soutien, est inadmissible pour Olaf Scholz, qui semble plus que tout redouter une mise en cause de Berlin dans ce conflit.

Olaf Schoz
Le chancellier allemand, Olaf Scholz, a commi un grace impair, pour se dédouaner du refus de livrer des missiles Taurus à l’Ukraine, en révélant la présence de soldats français et britanniques en Ukraine.

« Les soldats allemands ne peuvent à aucun moment et en aucun endroit être liés aux cibles que le système (Taurus) atteint. Pas même en Allemagne » a-t-il déclaré pour préciser son propos et ses positions.

Face aux pressions croissantes des parlementaires allemands, en particulier ceux appartenant à l’opposition de droite, ce dernier a illustré son propos, en affirmant que la France et la Grande-Bretagne avaient justement déployé des militaires pour remplir cette mission auprès des forces aériennes ukrainiennes.

Un « abus flagrant du renseignement » selon Londres, qui fulmine contre le chancelier allemand Olaf Scholz

Si, pour l’instant en tout cas, Paris demeure discret sur la bourde faite par Olaf Scholz, ce n’est pas le cas de Londres, qui fulmine. « Il s’agit d’un abus flagrant de renseignement délibérément conçu pour détourner l’attention de la réticence de l’Allemagne à armer l’Ukraine de son propre système de missiles à longue portée« , a déclaré Tobias Ellwood, l’ancien président du comité défense de la chambre des Communes. Et d’ajouter « Cela sera sans aucun doute utilisé par la Russie« .

Missile de croisière Taurus
Proche du SCALP-EG/Storm Shadow, le Taurus est reclamé depuis de nombreux mois par les autorités ukrainiennes, qui se voient, systèmatiquement, opposer un refus ferme de Berlin.

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6 Commentaires

  1. Le même Chancelier allemand, qui après avoir donné une arme à Vladimir Poutine contre ses alliés britannique et français, pour des raisons de basse politique intérieure, se plaint d’une fuite par visioconférence de son armée de l’air. Quand le mauvais exemple vient du plus haut, on en rirait s’il ne fallait pas plutôt en pleurer. Notre voisin est tout sauf un allié fiable.

  2. J’ai un doute quant aux justifications de cette déclaration car E. Macron sait pertinemment que USA et RFA sont opposées à tout déploiement, l’une pour des raisons politiques (élections), l’autre historiques et techniques (Bundeswehr inexpérimentée) et il a compris, je pense et espère, que l’Armée française qui est à l’os est dans l’incapacité de prendre seule à son compte une opération de cette nature.
    En revanche, il crée avec son discours un sujet de dissension politique qui lui permettra de tacler sa cible privilégiée, le RN, qui menace directement Renaissance aux élections européennes : ainsi celui-là sera présenté comme le parti de l’ennemi refusant de soutenir l’Ukraine – sujet que Macron juge clivant au sein de la société française, ce qui, à mon sens, n’est plus le cas – et donc n’appartenant pas à « l’arc républicain », pro-russe et anti-européen, enfin toute la panoplie du traitre de comédie ! Cette opération a d’ailleurs déjà commencé à l’Assemblée Nationale épargnant LFI tout autant opposée à toute intervention que le RN.
    Quant aux « opérateurs » au sol, il y en a toujours eu et le président aurait pu s’épargner une telle déclaration pour en augmenter le volume d’autant que leur présence n’a jamais fait l’objet d’une quelconque publicité.

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