Il n’y aurait plus que 8 Kfir opérationnels en Colombie
Depuis la mise en retrait des Kfir Sri-lankais, la Colombie reste le dernier opérateur du chasseur israélien conçu, après le Nesher, comme une réponse de Tel Aviv à l’embargo français sur les armes ayant fait suite à la guerre des six jours. Jusqu’il y a peu, Bogotá envisageait de conserver sa flotte jusqu’à la fin de la décennie, pour les remplacer, à ce moment-là, par un appareil de nouvelle génération.
Toutefois, il y a quelques mois, de vifs échanges entre le président colombien, Gustavo Petro, et l’ambassadeur israélien en Colombie, Gali Dagan, suite à une prise de position réservée du premier concernant l’attaque du Hamas du 7 octobre, sont venus sévèrement détériorer les relations entre les deux pays, et en particulier, pour ce qui concerne les contrats d’armement.
Israël était, en effet, un partenaire de longue date des armées colombiennes, et avait, récemment, obtenu un arbitrage favorable concernant l’acquisition de canons portés ATMOS, au détriment du Caesar français, pourtant préférés lors des essais.
À la suite de cette altercation, Jérusalem a annoncé suspendre tous les contrats d’armement, y compris les contrats de maintenance, au 1ᵉʳ janvier 2025, avec Bogotá. De fait, les forces aériennes colombiennes se retrouvaient alors, dans l’obligation de trouver, très rapidement, une alternative aux Kfir C10/12 formant sa flotte de chasse.
Si cela ne suffisait pas, la disponibilité des chasseurs colombiens, atteint aujourd’hui des niveaux alarmants, alors que le soutien israélien reste acquis, avec seulement un tiers des appareils qui sont capables de prendre l’air.
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Un tiers des Kfir des forces aériennes colombiennes est opérationnel aujourd’hui
En effet, selon le site infodefensa.com, sur les 21 Kfir en service au sein des forces aériennes colombiennes, seuls 7 à 8 chasseurs seraient capables de mener des missions opérationnelles.
Ainsi, 6 Kfir auraient été définitivement retirés du service, alors que cinq ou six appareils sont en maintenance lourde, et quatre à cinq, en maintenance programmée de régénération.
Cette flotte de chasse est à peine suffisante pour conserver deux appareils pour la permanence opérationnelle, afin de mener les missions de police du ciel, alors que les autres chasseurs doivent assurer la formation et l’entrainement des pilotes, et participer aux exercices nationaux et internationaux auxquels les forces aériennes colombiennes doivent fournir des moyens aériens.
Et cette situation ne va certainement pas aller en s’améliorant. En effet, en deçà d’un certain seuil, la pression opérationnelle par appareil devient telle, que chaque appareil consomme beaucoup plus rapidement son potentiel de vol qu’en usage normal, qu’ils ne peuvent être régénérés, créant un cercle vicieux difficile à contrer, sans renoncer à de nombreuses missions.
Les tensions entre Bogotá et Jérusalem mènent à une indisponibilité croissante des Kfir colombiens
La brouille entre Bogotá et Jérusalem vient évidemment complexifier ce dossier déjà détérioré. Non seulement la Colombie doit-elle trouver une solution de remplacement à très court terme, mais cette situation tend, naturellement, à complexifier les négociations courantes, ne serait-ce que concernant les pièces détachées permettant aux chasseurs d’être maintenus en condition de vol.
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