Le futur bombardier stratégique H-20 chinois ne fait pas peur au renseignement américain. Ont-ils raison ?
Le nouveau bombardier stratégique H-20, qui doit remplacer le vénérable H-6 au sein des unités de bombardement de l’Armée de l’Air chinoise, sera dévoilé d’ici à quelques semaines. C’est ce qu’a révélé, il y a quelques semaines, le commandant adjoint des forces aériennes de l’Armée Populaire de Libération, Wang Wei, avait annoncé, dans une interview donnée au quotidien Hong Kong Commercial Daily.
Attendu depuis plusieurs années, le H-20 doit marquer une profonde évolution de la triade nucléaire chinoise, en la dotant d’un appareil à très long rayon d’action, qui plus est potentiellement furtif, en faisant la seconde force aérienne mondiale, à mettre en œuvre ce type de moyens, après les États-Unis.
Si très peu d’informations sont disponibles autour de ce programme, les services de renseignement américain, semblent ne pas particulièrement redouter l’arrivée du nouvel appareil, fut-elle imminente. En effet, à l’occasion d’une interview donnée à des journalistes américains, un officiel de ces services, à laisser entendre que le H-20 n’aurait pas des capacités comparables à celles du B-21 Raider américain.
Pour autant, la confiance affichée par le Pentagone, à ce sujet, est-elle justifiée. Celle-ci rappelle celle régulièrement exposée, il y a quelques années, au sujet d’autres programmes d’équipements chinois, comme les destroyers Type 052D ou les chasseurs J-20, alors que ces derniers constituent dorénavant des sujets d’inquiétude marqués, pour ce même Pentagone.
Sommaire
Le très attendu bombardier stratégique H-20 chinois et ses performances anticipées
Annoncée comme imminente depuis plusieurs années, l’entrée en service du H-20 chinois, n’a toujours pas eu lieu. En outre, le programme est particulièrement opaque sur la scène publique, de sorte que l’on ignore encore la plupart des éléments clés constitutifs de ce bombardier stratégique.
Selon le renseignement américain, celui-ci aurait la forme d’une aile volante, ce qui semble avoir été confirmé par la communication chinoise. Cette configuration laisse supposer qu’il est donc conçu, comme le B-2 Spirit et le B-21 Raider américains, pour être doté d’une furtivité avancée.
La forme de l’aile volante, en effet, par l’absence de bords saillants et de plans verticaux et horizontaux, tend à réduire la surface équivalente radar de l’appareil, ainsi que les phénomènes de résonances exploités par les radars basse fréquence UHF ou VHF.
Au-delà de cette quasi-certitude, les informations sur l’appareil sont, au mieux, des estimations publiées par certains services de renseignement. Ainsi, le Pentagone estime que le H-20 aura un rayon d’action de 8 500 km, avec une capacité d’emport supérieure à 10 tonnes.
Par similitude, il est aussi probable que l’appareil évoluera en subsonique élevée, et qu’il sera employé, par l’APL, tant pour les frappes stratégiques, en remplacement des H-6N, que pour les frappes navales à longue distance, en remplaçant le H-6J.
Le renseignement du Pentagone estime que les B-2 et B-21 américains seront supérieurs au H-20.
Au-delà de ces informations somme toute très limitée, le H-20 est sous un black-out absolu de la part des autorités chinoises, et de son constructeur, Xi’an. Les services de renseignement du Pentagone semblent, en revanche, en savoir un peu davantage à ce sujet.
S’exprimant sous couvert d’anonymat devant quelques journalistes sélectionnés de la presse défense US, un officiel des services du renseignement du Pentagone, a indiqué que le Pentagone n’était pas « particulièrement inquiet », de l’arrivée du H-20 dans les mois ou années à venir.
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En parlant de biais, attention a ne pas reproduire non plus celui sur la Russie. A force de bouffer leur propagande, on a crut a tort que leur matériel était fantastique.
A la lumière du jour, c’est moins évident.
Et comme la façon de faire des Chinois est quand même un peu « soviétisé « , ça risque de faire pas mal de surprise quand ça va se chicaner vers Taïwan.
On se rappelle des accrochages sans fin Inde/Chine avant que les rafales arrivent. Depuis y a plus tellement d’avions chinois qui volent dans ce secteur ( Ladackh )