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vendredi, mai 2, 2025

Pourquoi la Marine chinoise aura-t-elle l’avantage autour de Taïwan dès 2027 ?

Depuis 2018, les forces armées américaines ont fait de la Confrontation, avec la Marine chinoise et l’Armée Populaire de Libération, le pivot de leur stratégie militaire et industrielle, qu’il s’agisse des programmes navals, aériens ou terrestres.

Cette hypothèse a considérablement pris de l’ampleur, lorsqu’en mars 2021, l’amiral Phil Davidson, alors commandant américain du théâtre indopacifique, déclara que Pékin et ses forces armées, seront en capacité d’attaquer Taïwan, à partir de 2027.

Cette date, qui n’avait pas été détaillée par l’amiral Davidson, est devenue, depuis, l’échéance au cœur de l’effort de modernisation des forces armées américaines, en particulier pour l’US Navy, l’US Air Force et l’US Marines Corps, les plus concernées par l’hypothèse d’un conflit avec l’Armée populaire de libération.

Et pour cause ! Cette date n’a rien d’arbitraire. C’est, en effet, à partir de 2027, que la Marine chinoise aura l’avantage numérique sur l’US Navy, dans un scénario de blocus ou d’assaut amphibie sur Taïwan.

2027, une échéance clé pour le Pentagone concernant Taïwan

Depuis les déclarations de l’amiral Davidson, l’échéance de 2027 s’est, ainsi, imposée comme la date pivot pour beaucoup de programmes de défense américains, qu’il s’agisse de la modernisation et l’extension des capacités de production des chantiers navals américains, comme de l’entrée en service des nombreux programmes de drones, de munitions rôdeuses et de missiles hypersoniques pour l’ensemble des forces américaines.

Amiral Phil Davidson
C’est l’Amiral Philipp Davidson qui, le premier, a évoqué l’échéance de 2027, au sujet dune action militaire chinoise contre Taïwan

À ce titre, il convient de préciser que dans les propos de l’amiral Davidson, confirmés, depuis, par plusieurs analyses émanant de différents Think Tank outre-Atlantique, 2027 ne représente pas la date anticipée la plus probable, pour une action militaire chinoise contre Taïwan, mais le début d’une période durant laquelle la Chine disposerait des capacités militaires relatives suffisantes pour estimer pouvoir mener une telle action contre l’ile autonome.

C’est donc à compter de cette échéance que les trajectoires de modernisation des forces armées des pays, auront la plus grande influence sur l’équilibre des forces autour de Taïwan, d’abord, puis dans l’ensemble du bassin indo-pacifique, après cela.

On comprend, dans ce contexte, les raisons ayant amené, par exemple, l’US Navy a reporté certains grands programmes de modernisation de ses forces, comme le destroyer DDG(x), le sous-marin nucléaire d’attaque SSN(x), et l’avion de chasse embarqué F/A-XX, pour libérer des ressources budgétaires à courte échéance, afin de piloter, au mieux, l’évolution des subtiles évolutions du rapport de force avec l’APL, de 2026 à 2040.

Plus récemment, c’est l’US Air Force qui a annoncé la remise en question des paradigmes entourant le programme NGAD de chasseur de 6ᵉ génération, prévu jusqu’ici pour entrer en service à partir de 2030, en partie pour donner la priorité au programme de drones de combat CCA, à une échéance beaucoup plus proche, et considéré, a raison, comme la clé du rapport de force face à la Chine, y compris à court terme.

Évolution des flottes de l’US Navy et de la Marine chinoise jusqu’en 2040

Pour comprendre les raisons ayant amené l’amiral Davidson, et les think tank, après lui, à considérer l’année 2027, comme le début d’une phase à haut risque, autour de la question taïwanaise et de la possibilité d’un affrontement sino-américain dans le Pacifique, il convient d’étudier l’évolution du rapport de force militaire entre ces deux super-puissances autour et après cette date.

Marine taiwan
La flotte taiwanaise, sous-marine comme de surface, ne pourra jouer qu’un rôle à la marge, dans le cas d’un blocus naval et aérien de l’ile par Pékin, sauf à risquer la destruction préventive.

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9 Commentaires

  1. L’analyse est pertinente dans un rapport strict qui est flotte chinoise contre flotte US. Et effectivement, les USA paient les errements d’une succession de programmes (DDGX Zumwalt, LCS, CGX…) et d’une politique industrielle dysfonctionnelle (autant dans la construction de nouvelles unités que dans l’entretien de l’existant, vous avez d’ailleurs fait un excellent papier sur les croiseurs rénovés pour rien). Le cumul de ces choix les place au pied du mur avec une difficulté à modifier ou changer de trajectoire pour des raisons économiques, de ressources humaines et de bureaucratie.
    La dynamique chinoise est forte depuis la fin des années 90, plutôt tous azimuts (sous-marin, aéronavale, unités de surface) avec une nette multiplication des coques. Un bémol toutefois : la formation et les ressources humaines (ils l’évoquent peu, mais ça devient compliqué). Pareil pour la maintenance. Il serait intéressant de voir les taux de disponibilité des unités de la PLAN. Ils sont dans une phase d’accumulation de capacités et de multiplication des programmes, sans trop de souci de MCO pour le moment (car les coques sont récentes, naviguent moins loin et moisn longtemps que celles des US, etc…)
    Cependant,
    Il manque un élément clé dans ce rapport de forces : l’adjonction des forces alliées. Les marines japonaises, sud-coréennes, australiennes, qui est loin d’être négligeable, surtout en ce qui concerne les capacités japonaises. Ces forces travaillent ensemble depuis les premiers RIMPAC dans les années 70. Les marines japonaises et australiennes sont en plein renouvellement de leurs capacités, tant en quantité qu’en qualité (sauf les sous-marins australiens…).
    La situation n’est pas certes pas rose pour l’US Navy, elle est même inquiétante, mais le tableau général n’est pas noir.
    Si un blocus de Taiwan est possible, envisageable, il faudrait :
    1. Qu’il ne dure pas longtemps, parce que les sanctions économiques contre la Chine seront plus dommageables encore que contre la Russie (qui tient grâce aux hydrocarbures que la Chine n’a pas… La Chien étant plus dépendante des US et de l’Europe pour son commerce) Ce serait une course de vitesse qui ne sied pas vraiment au concept de blocus.
    2. Qu’il n’implique pas de réaction des alliés. C’est moins délétère qu’une confrontation directe.
    3. Il n’est pas certain qu’il produise l’effet stratégique voulu sur Taïwan : à savoir, la reddition. La résilience Taïwanaise est très forte.
    4. Il est possible aussi de retourner le blocus contre la Chine en lui imposant la même mesure, il suffit de fermer au trafic chinois les détroits de Malacca et de la Sonde.
    5. Il n’est pas acquis que le Vietnam et les Philippines demeurent les bras croisés.
    6. La Chine est seule, diplomatiquement parlant. La Russie n’aura pas les moyens de l’aider, la Corée du Nord peut éventuellement fixer la participation sud-coréenne. Quant aux autres pays de la zone, je n’en ai vu aucun proclamer une amitié inconditionnelle à l’empire du milieu.
    7. Enfin, un blocus doit répondre à un objectif stratégique et politique : le plus logique, c’est le prélude à une invasion (ce qui serait plutôt maladroit puisque le temps du blocus donnerait un délai de préparation aux forces US et Alliées). Autant passer directement à l’invasion.

    À mon sens, les choses sont plus édulcorées, même si la situation de l’USN reste préoccupante et pas dans une bonne dynamique. Quant à l’Europe, elle est totalement absente de ce débat, faute d’y avoir une vision claire, d’une volonté propre et les moyens adéquats.

    • Le problème est que, constitutionnellement, le Japon n’a pas le droit d’engager ses forces pour autre chose que La Défense du pays. La Corée du Sud n’a jamais pipé mot au sujet de Taïwan, et il serait étonnant que Séoul s’implique face à Pékin, ce qui déclencherait immédiatement une réaction militaire du nord soutenu par Pékin.
      Reste l’Australie. Mais l’opinion australienne est parfaitement claire sur le sujet : elle ne veut pas d’une intervention aux côtés des usa contre la Chine. C’est la raison pour laquelle Albanese a clairement indiqué que l’entrée de Canberra dans Aukus n’engageait nullement l’Australie au sujet de Taïwan.
      Si aucun pays européen ne s’est vraiment engagé aux côtés de l’Ukraine face à la Russie, alors qu’il y a 2 nations dotées, les chances de voir les alliés du théâtre pacifique s’engager contre la Chine sans être directement agresses, est très improbable.

      • Oui c’est vrai, il est certain que le Japon et la Corée (qui sont aussi 2 nations antaganistes eut égard à l’invasion de la Corée par le Japon avant la WWII) sont chacun dans une position complexe. La Chine aura une carte « séduction » à jouer pour couper les USA de ses alliés de la région. Après, on s’éloigne du sujet flotte de combat, mais c’est intéressant. Merci pour votre travail.

  2. De toute facon ce conflit se reglera par l’economie et pas par la guerre.
    Avec une Chine au bord du gouffre qui survit que par sa balance commerciale extérieur, comment va t’elle survivre a des contre-mesures commerciales ?
    On voit déjà les dégats des malus auto électrique alors des mesures a grande échelle ……

    • Il faut se méfier de ce type de prédictions. Il faut ainsi se rappeler de ceux qui prédisaient l’effondrement économique rapide de la Russie en mars 2022. Même si l’économie Russe va beaucoup plus mal que ne l’affirment les rapports officiels de Moscou, je ne vois aucune influence sur la politique menée par le Kremlin, ni sur un possible retournement de la population contre V. Poutine. Bien au contraire, la main mise sur les esprits semblent s’être raffermie ces deux dernières années. Et il pourrait en être de même en CHine, qui par ailleurs dispose d’un confortable tapis de devises et de réserves de materiaux beaucoup plus difficiles à contourner que le pétrole et le gaz russe ….

  3. Excellente analyse, merci. Deux autres éléments de réflexion:

    1. Dans l’hypothèse d’un blocus de Taïwan suivie d’une intervention directe des Etats-Unis, le rapport de force conventionnel ne serait en effet pas favorable, et les risques ne sont pas vraiment maîtrisables. Les Etats-Unis seraient ainsi tentés d’une escalade conventionnelle dans le Pacifique pour tenter de rétablir le rapport de forces en utilisant les éléments capacitaires en leur faveur et en dispersant les forces chinoises. Par ailleurs, la Chine est évidemment un pays doté, et les risques d’escalade nucléaire seraient élevés. Est-ce que les Etats-Unis voudront prendre ce risque pour une petite île de l’autre côté du Pacifique?

    2. S’ils décidaient de faire ce choix malgré tout, ils seraient condamné à emporter la décision rapidement. A ce stade, l’industrie chinoise est infiniment plus puissante que l’industrie américaine (la Chine représente 60% des capacités de construction navale mondiale), son industrie civile peut basculer en mode de guerre assez rapidement. De l’autre côté, on connait les difficultés de l’industrie navale américaine. Bref, dans cette seconde guerre du Pacifique, ce ne sont plus les Etats-Unis qui ont les capacités industrielles pour l’emporter, et la Chine serait sûr de gagner une guerre d’attrition.

    • Pour une petite ile dans le Pacifique, probablement pas. D’ailleurs, avec la bascule de 1970, ayant permis l’éviction de Taïwan de l’ONU au profit de la RPC, les États-Unis avaient déjà signifié que leur résolution à défendre Taïwan était toute relative. Depuis, cependant, l’ile est devenue le pivot mondial des semi-conducteurs, avec 60 % des pdm mondiales. Si Pékin met la main dessus, contrôlant déjà 80 % des terres rares raffinées mondiales, la Chine disposera d’un contrôle presque total sur les capacités industrielles et technologiques de l’immense majorité des pays industrialisés. Tant que les compétences et capacités industrielles supplétives n’auront pas été déployées en occident, je n’ai guère de doute sur la volonté de Washington de maintenir le statu quo, et d’empêcher Pékin de mettre la main sur l’ile. Après, par contre ….

      • Bonjour, ces derniers jours on voit de plus en plus de publication concernant la construction en grand nombre de SSGN Chinois depuis mai 2022 au chantier naval de Bohaï.
        Entre 5 et 9 type 093B equipés de VLS (12,18 ou 24 tubes ?) seraient sortis des nouvelles installations du chantier naval avec possiblement des ameliorations en terme de propulsion, de capteurs, de sonars de flancs et remorqués et autres avancées technologiques.
        Est ce verifiable ? Si c est averé cela erode t il l avantage americain en matiere de sous-marins nucleaires d attaque dans le cas d un assault Chinois sur Taïwan entre 2027 et 2030 ?

        • Personnellement, je n’ai la confirmation que de la livraison de 3 Type 09IIIB à ce jour. Cela dit, la montée en puissance de la flotte de ssgn/sna chinois était prévisible et attendue, avec la modernisation et extension des chantiers navals de Bohaï. Cela dit, il faudra beaucoup de temps pour que la flotte nucléaire tactique chinoise fasse jeu egal avec la flotte de SNA de l’US Navy dans l’indo-pacifique (plus de 30 navires Improved Los Angeles et Virginia).à un rythme de 3 navires par an, les deux flottes seront à parité en 2045.

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