Pour remplacer les frégates de lutte anti-sous-marine de la classe Karel Doorman, la Koninklijke Marine, la Marine royale néerlandaise, a entrepris la construction de deux nouvelles frégates, codéveloppées avec la Belgique par Damen, en cours de construction, et désignées, aujourd’hui, par le terme M-Fregat.
Ces navires auront pour rôle d’assurer l’escorte anti-sous-marine des Capital Ships de la Koninklijke Marine, comme de ses alliés, en mer du Nord et dans l’Atlantique nord, en particulier contre la menace grandissante que représente la flotte sous-marine russe, en pleine évolution.
C’est précisément pour répondre à cette évolution de la menace russe, que la Koninklijke Marine a annoncé son intention de doter ses nouvelles frégates de navires robotisés destinés à en accroitre le potentiel de lutte anti-sous-marine, sans dégrader la pression en matière de ressources humaines, à laquelle elle doit faire face.
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Face au défi RH et à l’augmentation des menaces, la Marine néerlandaise parie sur les navires robotisés
En effet, si les Pays-Bas ont été, en bien des aspects, exemplaires en Europe, pour ce qui concerne l’augmentation de son effort de défense, entamée dès 2017 avec le traumatisme du MH17, les armées néerlandaises font tout de même face, comme toutes leurs homologues occidentales, à une tension croissante en matière de ressources humaines.
De fait, il est impossible à la Marine néerlandaise, d’augmenter le nombre de ses navires militaires, même en tenant compte de la réduction sensible du format des équipages sur les unités navales modernes. Ainsi, aujourd’hui, la frégate Van Speijk, seconde et dernière unité de la classe Karl Doorman en service, est en réserve, face à l’impossibilité, pour la Koninklijke Marine, de lui fournir un équipage complet.
Pour répondre à la montée des tensions et des menaces, sans accroitre le nombre de coques, la Marine néerlandaise a entrepris de se tourner massivement vers la robotisation de sa flotte.
Il y a quelques mois, elle avait, ainsi, présenté sa feuille de route dans ce domaine au Parlement néerlandais. Celle-ci s’appuyait sur trois programmes principaux. D’abord, avec le programme MICAN, anciennement dénommé Trific, celle-ci entend se doter de navires de combat auxiliaires, d’une soixantaine de mètres de long, dotés d’un équipage restreint, et pouvant, au besoin, agir en autonomie complète.
Les MICAN seront ainsi équipés de modules de mission leur permettant d’emporter des munitions et des senseurs supplémentaires, au profit des frégates qu’ils accompagneront, pour en accroitre l’efficacité.
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