Le 30/09 va-t-il marquer le retour des missiles balistiques en occident ?
L’attaque menée par Téhéran, ce 30 septembre, avec 181 missiles balistiques dénombrés lancés contre Israël, aura été la plus importante frappe de missiles balistiques de l’histoire, dépassant de beaucoup la centaine de missiles lancée le 13 avril, ou les 88 missiles Scud lancés par l’Irak contre Israël, en 1990.
Alors que les deux frappes précédentes n’ont pas engendré de changement de posture, en particulier en occident, au sujet des armes balistiques tactiques, il se pourrait bien que celle du 30/09, entraine une réaction toute autre, en particulier, de la part des armées occidentales.
En effet, pour la première fois, l’utilisation de ces armes, aura permis de prendre en défaut la défense aérienne Israël, censée être la plus performante du camp occidental, probablement même de la planète, par la densité de moyens déployés, et les performances reconnues des systèmes antiaériens et antibalistiques israéliens.
Sommaire
181 missiles balistiques iraniens ont saturé les défenses antibalistiques plus performantes et denses de la planète
Comme évoqué dans un précédent article, il ne fait aucun doute, à présent, que les frappes iraniennes sont parvenues à submerger, tout au moins partiellement, les défenses aériennes israéliennes, contrairement à ce qui est avancé par l’état-major de Tsahal, et le Centcom américain, le commandement central du théâtre d’opération, basé au Qatar.

Ainsi, plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux, peu de temps après ces frappes, démontrent, sans ambiguïtés possibles, qu’une part importante des missiles iraniens, est parvenue à passer outre le bouclier antibalistique israélien, pour frapper plusieurs cibles, dont le siège du Mossad et la base aérienne de Nevatim.
Pour l’heure, si le déni israélien et américain, selon lequel la défense aérienne aurait intercepté toutes les menaces avérées contre ses infrastructures civiles et militaires, est ouvertement taillé en brèche, les revendications iraniennes, parlant de 20 F-35i israéliens détruits au sol, sont impossibles à confirmer, d’autant que l’Iran ne dispose pas de moyens satellites pour attester de ce bilan.
Pour autant, les vidéos publiées montrent que Nevatim a été frappé, a minima, par une vingtaine de missiles balistiques détonés en vingt secondes seulement. Chaque missile iranien transportant une tonne, en moyenne, d’explosifs, ce sont donc 15 à 20 tonnes d’explosifs qui auraient détoné en surface, sur cette base, entrainant nécessairement de très importants dommages.
Or, depuis les frappes préventives égyptiennes et syriennes, au début de la guerre du Kippour, jamais les bases aériennes israéliennes n’auront été frappées par des moyens adverses, précisément grâce à une défense aérienne particulièrement dense, créant un mur infranchissable, tout au moins, jusqu’à présent.
Onéreux, longs et difficiles à produire, les missiles balistiques ont aussi des caractéristiques uniques aujourd’hui
Alors qu’ils étaient employés par les armées américaines et françaises pendant la guerre froide, avec différents modèles de missiles balistiques à courte et moyenne portée, les missiles balistiques non stratégiques ont entièrement disparu des inventaires des armées occidentales avec la fin de la guerre froide.

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