La Corée du Sud dévoile le Hyunmoo-5, le plus puissant missile balistique conventionnel jamais construit
Les missiles balistiques font un retour tonitruant dans l’actualité mondiale, ces derniers jours. En effet, au lendemain de l’attaque Iranienne sur Israël, qui a obtenu un certain succès, à l’aide de missiles MRBM, c’était au tour de la Corée du Sud de présenter, à l’occasion de sa parade grande militaire, son nouveau missile balistique de portée intermédiaire Hyunmoo-5.
Dernier représentant de la famille de missiles sud-coréens Hyunmoo, le Hyunmoo-5 n’est autre que le plus puissant missile balistique, armé d’une charge conventionnelle, jamais construit à ce jour. Intégré à la doctrine « 3 axes » sud-coréennes, conçue pour neutraliser la menace nucléaire de Pyongyang, ce missile est conçu pour éliminer les bunkers les mieux protégés de Corée du Nord.
Sommaire
L’évolution des missiles à longue portée sud-coréens de la famille Hyunmoo
Le programme de missiles à longue portée sud-coréen Hyunmoo, du nom d’une Tortue noire légendaire, symbole de longévité, a été entamé dans les années 80, pour faire face à l’arrivée des premiers missiles de la famille SCUD en Corée du Nord.

Entré en service en 1986, le Hyunmoo-1 était un missile balistique à très courte portée, dérivé du missile antiaérien Nike Hercule américain. Le missile, de presque 5 tonnes, avait une portée de 180 km, et emportait une charge militaire de 500 kg, et était aussi imprécis que les systèmes chinois et soviétiques de l’époque.
C’est après 2006, et le premier essai nucléaire nord-coréen, que la famille Hyunmoo, commença à évoluer rapidement, stimulée par la levée progressive de certaines restrictions imposées jusqu’en 1997 par Washington, sur le développement de ce type de vecteurs par Séoul.
Cet accord permit à la Corée du Sud de developper le missile balistique à courte portée Hyunmoo-2A, d’une portée de 300 km et transportant une charge militaire de 1 tonne. Entré en service en 2008, le Hyunmoo-2A a été conçu, paradoxalement, avec l’aide de Moscou, tout comme le système antiaérien K-SAM, équivalent du S-350, développé au même moment par les deux pays.
Il repose, ainsi, sur de nombreux composants provenant du système 9K720 Iskander, dont il reprend l’aspect général, et les dimensions. Rapidement, une seconde version, baptisée -2B, arriva dans les unités, avec une portée étendue à 500 km, identique à celle de l’Iskander russe (490 km pour respecter le traité INF).
Concomitamment au développement du missile balistique SRBM Hyunmoo-2A, la Corée du Sud entreprit la conception d’un missile de croisière, baptisé Hyunmoo-3. Celui-ci entra en service en 2006, deux ans avant le Hyunmoo-2A, avec une portée de 500 km, et une charge militaire de 500 kg.
Les deux familles de missiles Hyunmoo -2 et -3, continuèrent d’évoluer au fil des années. Ainsi, le SRBM Hyunmoo-2C, entré en service en 2017, a une portée de 800 km, et une charge militaire ramenée à 500 kg, alors que le missile de croisière Hyunmoo-3D, toujours en développement, vise une portée de 3000 km, avec une charge militaire identique.

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