Déjà plébiscité par les grandes armées occidentales, le système de protection hard kill Trophy, de l’Israélien Rafael, offre une protection supplémentaire très significative contre les missiles et roquettes antichars, avec un taux d’interception de 90%, selon l’industriel.
Toutefois, les enseignements, venus d’Ukraine, montrent qu’une nouvelle trajectoire de menaces, contre les chars de combat, ainsi que tous les blindés de première ligne, est de plus en plus présente, engendrant la mise hors de combat d’un nombre croissant de véhicules.
C’est pour répondre à ces attaques dites verticales, ou plongeantes, que Rafael vient d’annoncer l’arrivée d’une mise à jour logicielle, qui doit permettre à son système hard kill, d’intercepter ces menaces, et ainsi assurer une défense périmétrique étendue aux blindés, face à la plupart des menaces existantes.
Sommaire
Un système Hard Kill pour redonner la survivabilité nécessaires à la manœuvre des chars de combat et véhicules blindés de première ligne
Parmi les enseignements les plus marquants de la guerre en Ukraine, figure la grande vulnérabilité des blindés de première ligne, aux différentes armes antichars. La puissance de feu, y compris des unités d’infanterie, dans ce domaine, a engendré la quasi-neutralisation de la manœuvre blindée, entrainant, comme durant les trois premières années de la Première Guerre mondiale, un conflit figé, reposant avant tout sur l’infanterie et l’artillerie, avec des pertes énormes des deux cotés.

Les blindages passifs des chars de combat, qui constituent le poing armé de la capacité de manœuvre blindée, se sont avérés insuffisants pour les protéger de ces missiles et roquettes antichars, y compris pour les mieux protégés d’entre eux, comme le T-90M russe, le Leopard 2 allemand, le Challenger 2 britannique, et le M1A1 Abrams américain.
Pour renforcer la survivabilité de ces blindés, les deux protagonistes ont ajouté des briques réactives au blindage passif. En explosant lorsque frappées par une roquette, ces briques neutralisent la charge creuse destinée à percer le blindage du char. En outre, des systèmes de protection dits Soft kill, comprenant des leurres, des systèmes de brouillage et des fumigènes d’obfuscation, ont été ajoutés aux blindés, pour tenter d’en accroitre la survivabiltié.
Bien qu’apportant un surcroit notable de survivabilité, ces systèmes se sont avérés insuffisants pour retrouver la survivabilité des chars et blindés lourds en première ligne, nécessaire pour la manœuvre.
C’est dans ce domaine que les systèmes de protection active, ou APS, de type Hard Kill, apportent une plus-value déterminante. Ceux-ci sont, en effet, conçus pour détecter les menaces se dirigeant vers le blindé, à l’aide d’un système radar déployé pour couvrir les 360° l’entourant, et d’un système d’interception, projetant un effecteur destiné à faire détoner le missile ou la roquette, à quelques mètres, avant qu’ils n’atteignent du blindé.
Le Trophy de l’Israélien Rafael, a été le pionnier dans ce domaine. Conçu à la suite des pertes importantes de chars et véhicules de combat d’infanterie israélien lors du conflit de 2006, celui-ci est entré en service en 2009, et a connu son baptême du feu en 2011.

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La politique israélienne en matière d’ exportations d’ armement n’ est fondée que sur l’ identification en temps reel des intérêts de l’ État d’ Israël et de leur protection.
Il convient de se rappeler que les États n’ ont d’ ailleurs pas d’ amis mais seulement des intérêts
D’ ou le soutien massif d’ Israël à l’ Azerbaïdjan- musulman voire islamiste- contre l’ Arménie et le Haut- Karabagh – chretiens- bien loin d’une solidarité judeo- chrétienne que certains auraient pu imaginer voir espérer..
La position d’ Israël sur le conflit entre l’ Ukraine et la Russie- ne pas insulter l’ avenir et ménager la chèvre et le chou- repose sur le passé et des liens historiques, une population israélienne d’ origine russe d’ une dimension significative..
Il semble donc illusoire d’ espèrer voir du matériel israélien de haute technologie – type game changer- livré à Kiev..
Je pense sincèrement qu’il s’agit, surtout, pour le gouvernement actuel, de ménager les 15% d’électeurs issus de la diaspora russe… Cela dit, de mon point de vue, Israël a bien le droit d’imposer les contraintes qu’il veut. Ce qui me gêne, en revanche, c’est de voir tous ces pays européens, qui ont transféré des armes à l’Ukraine, s’empresser d’acheter des équipements israéliens, qu’ils savent qu’ils ne pourront pas transférer en cas de besoin, face à la Russie, ou pire, employer dans un tel conflit face aux armées russes. Parce que, si Jérusalem refuse le transfert des Spike à l’Ukraine, pour quelque raison que ce soit, que pensez-vous qui se passera si l’Europe entre en guerre contre la Russie, concernant les flux de pièces détachées, et les réassorts de missiles indispensables pour mettre en œuvre les PULS, Atmos, Spike et autres David Sling ?