Un survol rapide des actualités défense les plus marquantes et les plus significatives de ces derniers jours, avec la Bundeswehr qui affiche de grandes ambitions, mais qui reste exposée à un déficit de personnels militaires dépassant les 10 % ; l’annonce, par le Pentagone, du retrait des États-Unis de la planification des exercices de l’OTAN ; Airbus qui annonce son intention d’augmenter les cadences de production des Eurofighter Typhoon ; ou encore la présidente de la commission européenne, qui établit à 3 %, le plancher de l’effort des européens, dans les années à venir.
Bien évidemment, il était impossible de passer à côté des deux tribunes publiées par le site The Guardian, l’une de l’Amiral Peter Briggs de la Royal Australian Navy, l’autre de l’ancien premier ministre australien Malcolm Turnbull, au sujet de la trajectoire de plus en plus incertaine du programme SSN-AUKUS.
Sommaire
Fin 2024, il manquait presque 22,000 soldats sur 203,000, dans la Bundeswehr
L’Allemagne reconstruira une puissante Bundeswehr, « quoiqu’il en coute ! ». C’est en ces termes de Friedrich Merz, le futur chancelier allemand, a présenté son ambition pour le réarmement allemand, dans les années à venir, alors que ce dernier s’est rapproché de ses homologues britanniques et français, Keir Starmer et Emmanuel Macron, pour poser les bases d’une future extension des dissuasions de ces deux pays, à l’Allemagne, et aux autres pays européens.

Épaulé dans sa tâche par Boris Pistorius, le ministre de la Défense allemand sortant, mais très certainement réentrant au même poste, dans la nouvelle coalition CDU-CSU/SPD qui se dessine, le futur chancelier, n’a posé aucune limite sur l’effort budgétaire que l’Allemagne devra faire pour retrouver un outil de défense suffisant, ayant déjà proposé de faire sauter la clause de limitation du déficit public à 0,3% PIB, qui entrave les options de Berlin dans ce domaine.
Pour autant, reconstruire la Bundeswehr, ne sera pas une simple affaire de crédits. En effet, alors que le budget des armées allemandes atteignait 73 Md€ en 2024, plus de 2,5 fois son niveau de 2017, et que les recrutements avaient augmenté de 8 % sur un an, celles-ci affichaient, en début d’années 2025, un déficit de 21,826 militaires, sur un effectif théorique de 203,000, et pour une population totale de 82,3 millions d’habitants.
L’origine de ce déficit de personnel remonte à plus d’une décennie, alors que la Bundeswehr, comme l’ensemble des armées européennes, ne disposaient pas des crédits de fonctionnement suffisants vis-à-vis de son format, ceci entrainant une profonde démotivation de ses cadres et personnels, exprimés par un taux de réengagement très faible.
Depuis, les crédits supplémentaires, injectés par le Bundestag, ont amélioré la situation, sans toutefois juguler les départs. Pire encore, si les recrutements progressent, ils sont exposés à un taux de confirmation de l’engagement, qui intervient après six mois de contrat, de seulement 75 %, un quart des jeunes recrues préférant quitter la Bundeswehr à ce moment-là.
![[En Bref] : La Bundeswehr en sous-effectif de plus de 10 %, les États-Unis qui se retirent progressivement des exercices OTAN, et l'Australie qui doute du programme SSN-AUKUS... 3 Leopard 2 Bundeswehr](https://8a17c282.delivery.rocketcdn.me/wp-content/uploads/2024/06/Kampfpanzer-Leopard-2_Bild_Bundeswehr_-Elian-Hadj-Hamdi-e1714482609262-1536x984.jpg-1280x840.webp)
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Est-ce qu’une vente de sous marin de la classe Suffren est réellement envisageable ? Je ne suis pas sûr Naval Group est en mesure de produire les sous marins australiens rapidement, il me semble que le site de Cherbourg est déjà quasiment saturé et il n’y a pas la place pour l’agrander (à moins de créer un nouveau site industriel). Naval Group a déjà l’expérience des transferts technologies mais il s’agissait de sous-marins conventionnels, est-ce qu’il serait en mesure de le faire aussi pour des sous marins à propulsion nucléaire ?
Sinon, très bon article
Sincèrement, j’en doute fort. Les autorités australiennes n’ont rien indiqué en ce sens, et restent pleinement engagées dans SSN-AUKUS. Mais effectivement, ca risque de se dégrader dans les mois à venir, une fois que Trump se sera emparé du dossier, et aur refusé la livraison des 3 Virginia (ce qui me parrait inévitable).
on recommence et on oublie tout…
ils ne manquent pas d’air les australiens, après nous avoir vomi dessus et jetés comme des malpropres , ils commencent à sussurer que c’était à l’insu de leur propre gré (comme le disait notre cycliste nationale richard virenque) que on les a bernés sur les ssn aukus. et maintenant ils viendront nous dire que comme on est quand même alliés on va leur donner les plans de nos suffrens et qu’ils les fabriqueront eux mêmes, avec leur petites mains. comme cela ils s’éviteront 50 années de recherche et dévelloppement, vu qu’ils n’ont aucune connaissance de la fabrication d’un sous marin fut il en plus nucléaire ! ben tiens, même pas honte, j’allucine !
« Il sera probablement nécessaire, aux européens impliqués dans les programmes SCAF et GCAP, d’analyser les raisons et les conséquences de ce manque de synchronicité et de cohésion, autour du programme Eurofighter, afin de ne pas reproduire le même contexte dans leurs programmes de 6ᵉ génération, qui seront sans le moindre doute déterminant pour la sécurité du vieux continent lors des 2 à 3 décennies les plus tendues du siècle. »
Excellent exposé de la situation qui condamne les projets. Dassault et son f5 a les coudées franches et un boulevard devant lui.