Super-Gripen ou drone de combat, quelle solution pour la masse des forces aériennes européennes avant 2033 ?
Avec les prises de positions, parfois stupéfiantes, de Donald Trump, au sujet de l’OTAN, de la Russie, du Groenland ou du Canada, plusieurs alliés historiques des États-Unis remettent en question leurs intentions d’acquérir de nouveaux équipements américains de défense, y compris concernant le F-35.
Le JAS 39 Gripen suédois, un chasseur monomoteur alliant performances et prix agressifs, est souvent, depuis quelques jours, présenté comme une alternative de choix, sans toutefois l’être vraiment, du fait de sa dépendance technologique intrinsèque aux États-Unis, notamment. en raison de son turboréacteur F414 de General Electric.
Dès lors, les alternatives, dans ce domaine, pour se doter des capacités de 5ᵉ génération comme la furtivité, reposent soit sur les drones de combat qui viendront accompagner le Rafale, et peut-être, le Typhoon, d’ici à quelques années, ou sur le développement d’un programme de chasseur monomoteur de 5ᵉ génération, par les avionneurs européens.
Et qui, mieux que le Suédois Saab, avec son Gripen, et le Français Dassault aviation, avec la famille des Mirage, pour concevoir, ensemble, un Super-Gripen franco-suédois, dépourvu de technologies US, pour répondre aux attentes de nombreuses forces aériennes européennes et alliées, sur un calendrier raccourci ?
Sommaire
Le JAS 39 Gripen, une alternative qui n’en est plus une, pour les forces aériennes européennes et occidentale
Alors que les nouvelles positions des États-Unis et de la Maison-Blanche ont déjà amené plusieurs pays européens et de l’OTAN à reconsidérer leur dépendance technologique et sécuritaire aux États-Unis, notamment au travers des équipements de défense américains employés au sein de leurs armées, le chasseur monomoteur suédois JAS 39 Gripen, est très régulièrement présenté comme une possible alternative aux F-16V et F-35A américains, en matière de flotte de chasse.

Il faut dire que l’appareil suédois a de quoi séduire. Dans sa version E/F, la plus évoluée, il affiche des performances de combat plus que satisfaisantes, avec une vitesse maximale de Mach 2 et un plafond de 15,000 m. Et, si l’allonge de l’appareil, 800 km, et ses capacités d’emport de cinq tonnes, sont inférieures à celles des Rafale et Typhoon, elles s’avèrent suffisantes dans une grande majorité des usages en posture défensive, en particulier en Europe.
Surtout, l’avion suédois a un avantage marqué sur ses concurrents, y compris le F-16V, en termes de prix, avec un prix d’achat et un prix de possession 30% inférieur à ceux des autres Eurocanard, et encore davantage, face au F-35, avec, en particulier, un prix à l’heure de vol quatre fois inférieur à celui du chasseur américain.
Enfin, en matière d’équipements, le Gripen est très bien doté, avec un radar AESA, un IRST et une suite de défense électronique performante, ainsi qu’une très vaste panoplie d’armements européens et américains qualifiés pour être employés à son bord.
Cependant, ces qualités ne permettront très probablement pas à Saab de faire du JAS 39 Gripen E/F, un succès commercial, et encore moins, une alternative crédible pour répondre aux présents besoins des forces aériennes européennes et occidentales. En effet, l’appareil a été conçu autour du turboréacteur F414 de l’Américain General Electric, ce qui constitue une faiblesse considérable par la dépendance qu’elle entraine vis-à-vis des États-Unis, comme l’a montré le récent épisode en Colombie.
Difficile, dans ces conditions, de considérer l’appareil suédois, qui par ailleurs intègre d’autres composants clés importés des États-Unis, comme une solution pour renforcer l’autonomie stratégique en Europe, et réduire la dépendance de ses forces armées, aux décisions prises depuis le Bureau Ovale.
Le drone de combat Loyal Wingmen, comme alternative au manque de masse et de furtivité pour les forces aériennes européennes
Aujourd’hui, la conception d’une alternative au F-35A et à ses capacités spécifiques, en termes de furtivité et de senseurs, en Europe, prend la forme d’un drone de combat de type Loyal Wingmen.

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L’Irlande souhaite également acheter quelques chasseurs.
Les utilisateurs présents et futurs du f35 par contre seront moins motivés.
Reste Espagne, Autriche, Hongrie, pays baltes, Roumanie, Bulgarie, Maroc…
et le PANG avec ses catapultes !!!
Personnellement je suis convaincu depuis longtemps que pour être pertinent le programme SCAF aurait dû comprendre le chasseur léger furtif monomoteur à vocation défensive (+ entraînement avancé), l’évolution du chasseur moyen qui reste pertinent dans de nombreux contextes (super rafale, y compris version guerre electronique), et le chasseur lourd furtif à haute performance et long rayon d’action. En ajoutant les drones et effecteurs les principaux industriels auraient tous pu trouver leur compte, et Dassault conserver l’ensemble de ses compétences et savoir-faires.
Tout miser sur un chasseur lourd a haute performance est irréaliste, stupide et irresponsable. (trop cher pour avoir de la masse, peu exportable, posant des problèmes de répartition industrielle, et trop avancé pour de nombreux besoins)
Le chasseur léger capable d’opérer sur des terrains rustiques, avec une soute pour 4 meteors, 2 bidons et 2 pylônes sous les ailes serait amplement suffisant pour la PPS, le prépositionnent DOM-TOM / Afrique, l’entrainement avancé, et les besoins de l’essentiel des pays de l’est et de nombreux pays à l’export. En optimisant la conception, et avec les économies d’echelle, ne pourrait-on pas viser un prix d’une cinquantaine de millions d’euros par appareil? (80M€ pour le super rafale, 120M€ pour un appareil lourd?)
La question qui va se poser est celle de l’achat de l’activité aéro de Saab dont la vente est annoncé depuis maintenant longtemps et qui aura bien du mal à se remettre de ce dernier coups du sort. Dassault, BAE, Airbus DS ?
Éric Trappier a laissé entendre dans une interview que Dassault avait aidé Saab à une époque dans la définition du Gripen et qu’il le regrettait. Dassault avait fourni un certain soutien technique à Saab dans les années 1980-1990, notamment en matière d’aérodynamique et d’avionique, si mes souvenirs sont exacts
Cette coopération s’inscrivait dans une logique industrielle où la France et la Suède avaient parfois des intérêts communs.
Avec le temps, le Gripen est devenu un concurrent direct du Rafale sur certains marchés.
Ce super gripen ne pourrait il pas gener le rafale, ce qui compliquera une collaboration franco suédoise.
Je doute que le Rafale ait un avenir commercial au delà de 2035.
Moyennement d’accord.
Le standard F5 prévu pour 2030 améliorera considérablement les capacités du Rafale, avec l’intégration de drones de combat et de nouvelles technologies de guerre électronique et de furtivité. Ces évolutions pourraient séduire de nouveaux clients ou pousser les utilisateurs actuels à moderniser leur flotte.
L’Inde est un client majeur du Rafale et pourrait participer à une production locale ou à une coévolution du programme. Dassault pourrait ainsi bénéficier d’un partenariat stratégique pour prolonger la production et la commercialisation.
Le marché de seconde main peut également être pris en considératiion.
Le rafale est bien né. Tous les 5 ans, Dassault avance et montre qu’avec cet aéronnef il est en capacité de le mettre non seulement à niveau mais de marcher en tête de la troupe. Ses ingénieurs avec ceux de safran et thales sont au top avec coûts bien inférieurs aux task force d’outre Atlantique. Si l’on ajoute MBA, cet équipage n’a rien a envier aux « autres ».
Un drone commun avec la Suède serait une meilleure idée.
L’Inde et la Turquie développent aussi leurs propres chasseurs légers de nouvelle génération, ce qui ajoute de la concurrence.
La concurrence des chasseurs indiens ou turcs ne sera véritable que lorsque ces pays auront leur propres turboréacteurs… pas demain donc..
le rafale + drone de combat, c’est 150 m€, le prix d’un F22, pour une mission. C’est hors de portée de plusieurs for es aériennes en Europe et dans le monde. C’est bien pour cela que le gripen est sur toutes les lèvre, comme alternative du rafale.
Je ne nie pas les qualités du F5, en revanche, je doute de son attractivité commerciale au delà de 2035, par son rapport performances-prix vis-à-vis de l’arrivée de modèle concurrent, et surtout des besoins effectifs de beaucoup de forces aérienne, qui n’ont pas besoin d’un avion qui a un rayon d’action de combat de 1500 km…
J’ajoute que le scaf n’a que tes peu de chance de voir le jour , l’Allemagne avec ses euros (deushmarks!) en masse, voudra prendre la main et pomper le savoir faire français comme il l’a fait pour Airbus. J’en suis désolé, mais on ne raye pas l’histoire d’un trait de plume.
L’Allemagne fera ce qui est dans son intérêt. Si déjà la France remettait d’équerre ses finances publiques, elle ferait un pas dans la bonne direction. Hors, la France fait systématiquement le choix des retraités, qui sont nombreux et votent massivement.
Concentrons nous sur l’essentiel: l’alignement des pensions de retraite avec celle des prélèvements obligatoires dans d’autres pays comparables. Passons de 13% du pib à 10% comme l’Allemagne ou 7,5% comme le reste de l’OCDE. L’effort doit porter en priorité sur les retraites de la fonction publique, qui sont la source de tous nos maux. La lâcheté du bloc centriste est la cause réelle du marasme actuel. Ce que l’on nous vend comme un bloc politique raisonnable ne l’est absolument pas. Il déconne à plein tube, avec tous les micros pour lui et la lâcheté comme boussole. Je suis désolé, mais il n’y a pas de surprise dans le fait que les actifs votent LFI ou RN. Ce n’est que du bon sens.
Sans partition en deux de ce bloc centriste gerontocratique, il n’y a pas de remise en route possible de la France. L’erreur de Macron a été de croire qu’il pourrait gouverner intelligemment la France sans le soutien des actifs. Ne renouvelons pas cette erreur. Diffusons le bon sens centriste à gauche et à droite, et mettons le sujet des retraites à sa juste place, un sujet normal, qui ne doit pas pousser la nation à se saigner toujours plus pour celles et ceux qui ne contribuent plus à la faire avancer.
On aurait alors tous les moyens de nous équiper correctement et préparer l’avenir. Y compris dans une coopération militaire prolifique avec la Suède. L’autre solution qui ne vous plaira guère, est de sortir de l’euro. Cela reviendrait au même, en beaucoup plus rapide.
On peut penser que le Canada serait tres heureux de s’interesser au sujet
Très bon plaidoyer mais sera t’il entendable/entendu ? Rien n’est moins sur… malheureusement.