vendredi, septembre 5, 2025

Pourquoi le SAMP/T franco-italien peine-t-il autant sur la scène internationale et européenne depuis 2013 ?

Lorsque le Système Antiaérien à Moyenne Portée / Terre, ou SAMP/T, est entré en service dans les armées françaises et italiennes, au début des années 2010, le consortium Eurosam, qui pilote le programme, ainsi que les industriels MBDA, Thales et Leonardo, avaient de grandes ambitions, pour leur nouveau système, au-delà des 14 batteries commandées par la France et l’Italie.

Quatorze ans plus tard, la déception est à la mesure de ces ambitions déçues. En effet, un seul pays, Singapour, s’est tourné vers le système européen, en dépit de ses qualités opérationnelles démontrées, et d’un missile sol-air, l’Aster 30 B1, qui est probablement le meilleur de sa catégorie, dans les arsenaux militaires aujourd’hui.

En effet, les occidentaux sont, pour la plupart, restés fidèles au Patriot américain, alors que ceux qui y résistèrent, se sont tournés vers des systèmes israéliens, voire chinois ou turcs, plutôt que vers la très performante solution européenne.

Comment peut-on expliquer l’échec commercial du SAMP/T Mamba, sur la scène internationale et européenne ? Quels sont les atouts du nouveau SAMP/T NG, pour réussir là où le Mamba a échoué ? Et quelles sont les chances et les enjeux des compétitions européennes dans lequel le SAMP/T NG est engagé, aujourd’hui ?

Le très efficace SAMP/T Mamba aligne les échecs sur la scène internationale

Depuis son entrée en service, en 2011, le système sol-air moyenne portée/terrestre, ou SAMP/T, baptisé Mamba par l’Armée de l’Air française, a multiplié les démonstrations d’efficacité, lors de ses différents tirs d’essais.

SAMP/T Mamba
Le Patriot demeure la référence en Europe, en matière de systèmes antiaériens à longue portée. C’est aussi l’unique système dans la catégorie longue portée / antibalsitique, dans le cadre de l’intiative European Sky Shield allemande, alors qu’il existe une solution purement européenne, le SAMP/T Mamba.

Il faut dire que le cahier des charges, imposé par Paris et Rome, était, on ne peut plus ambitieux, avec un taux d’interception garanti « supérieur à 80% » selon MBDA, et probablement encore davantage, contre les cibles aériennes manoeuvrantes et balistiques, permettant une utilisation de type Shoot-See-Shoot, avec le tir d’un unique missile par cible.

En dépit de ces performances plus que remarquables, permettant de poser une bulle de protection antiaérienne de 80 à 100 km de rayon, contre la plupart des menaces existantes, allant de l’avion de combat au missile de croisière supersonique, en passant par les missiles balistiques d’une portée inférieure ou égale à 600 km, comme l’Iskander-M russe ou le Fateh-110 iranien, le SAMP/T a rencontré d’immenses difficultés pour convaincre sur la scène internationale.

Ainsi, en Europe, les armées désireuses de s’équiper d’un système à moyenne et longue portée, ont privilégié le Patriot américain, sensiblement plus onéreux, mais jugé plus efficace, et surtout plus interopérable avec les forces armées américaines.

Au-delà des frontières européennes, le SAMP/T s’est toujours incliné face au Patriot américain, au S-400 russe, au FD-2000 chinois et, depuis peu, au David Sling ou au Barak-MX israéliens, ne parvenant à convaincre que Singapour, en 2013.

HQ-9 Chine déni d'accès
Plusieurs pays, comme le Maroc, ont préféré se tourner vers le FD-2000 chinois, version export du HQ-9, lui-même dérivé du S-300 soviétique.

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2 Commentaires

  1. Je considère que les industriels sont en partie responsable de cet état de faiblesse commerciale de la solution Mamba en Europe.

    La politique du no-stock et des délais de fabrication beaucoup trop important handicapent énormément la solution face à la densité du parc installé de Patriot et par la démonstration d’efficacité de la Fronde de David.

  2. pour , peut être, donner plus envie d’acheter le sampt NG, il serait judicieux de proposer au danmark et à la grêce de pouvoir assembler les missiles pour leur zone à chacun. en effet quand on voit les délais d’assemblage d’un missile (16 mois ?), et les problèmes de MO que nous auront pour monter en cadence, le fait de donner la possibilité d’avoir une usine d’assemblage serait un plus. maintenant il faut amorcer la pompe et il faut faire des efforts, sinon on se retrouvera toujpurs gros jean, comme devant !

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