Le SAMP/T accusé de performances inférieures au Patriot en Ukraine par la presse US
Quelle surprise ! Alors que les européens prennent conscience du risque géostratégique que représente leur dépendance aux armements américains et étrangers, les articles se multiplient, dans la presse internationale et européenne, pour faire l’article des performances des armements américains, notamment en Ukraine, et spécialement face aux équipements européens.
Il y a quelques semaines, c’était le char allemand Leopard 2 qui était visé, à grand renfort de statistiques montrant une plus grande survivabilité des chars américains Abrams, face au modèle allemand, sans tenir compte de la réalité de l’utilisation des deux modèles, dans les combats.
C’est à présent au tour du très stratégique système antiaérien et antibalistique SAMP/T Mamba, envoyé en Ukraine par l’Italie, avec le soutien de la France, dont les performances ont été écornées par un article du Wall Street Journal, face à un Patriot américain paré de toutes les vertus.
Quels sont les faits avérés, et ceux qui le sont moins, dans ce dossier ? Quelles sont les performances comparées du SAMP/T face au Patriot, aujourd’hui ? Et quel est l’objectif poursuivi par ces attaques incessantes par voie de presse, concernant la crédibilité des équipements militaires européens en Ukraine ?
Sommaire
Victime de problèmes logiciels, le système antiaérien européen SAMP/T aurait été inférieur au système Patriot américain en Ukraine, selon le WSJ
Selon l’article du Wall Street Journal, le système antiaérien et antibalistique franco-italien SAMP/T aurait donc démontré des performances sensiblement inférieures à celles du Patriot américain, en particulier face à la menace balistique russe.

Selon l’article américain, en effet, le système européen souffrirait de défaillances logicielles, ceci entravant son utilisation. Ce manque de performances du système, face au Patriot américain, aurait convaincu les ukrainiens de faire reposer la défense de ses villes stratégiques uniquement sur le Patriot, seul système capable d’intercepter le missile balistique aéroporté russe Kinzhal, selon le WSJ.
L’information, bien que secondaire dans l’article américain, n’est pas passée inaperçue dans la presse mondiale et européenne, plusieurs articles de sites spécialisés, pas nécessairement mieux informés, rebondissant sur la remise en cause des performances du système antiaérien européen, pour encenser le Patriot américain.
Mais quelles sont les réalités, derrière ces affirmations ? Renseignements pris auprès des principaux concernés, en Europe, il apparait que la batterie SAMP/T Mamba, envoyée en Ukraine, a bien connu certains problèmes logiciels, lors de sa mise en œuvre. Ceux-ci ont été la conséquence de la manière dont la batterie envoyée en Ukraine par Rome et Paris, avait été assemblée, alors que les deux pays européens ne disposaient que d’un nombre strictement nécessaire de systèmes, pour assurer la protection de leurs moyens propres.
Quoi qu’il en soit, le problème fut réglé en quelques semaines seulement, et la batterie SAMP/T ukrainienne est depuis parfaitement opérationnelle, et remplit sa mission contre l’ensemble des menaces aériennes et balistiques, dans la zone dans laquelle elle a été déployée par Kyiv.
Quels sont les faits derrière ces affirmations ? Le SAMP/T est-il vraiment inférieur au Patriot américain, en particulier dans la mission antibalistique ?
Cela posé, il est cependant incontestable que les Ukrainiens s’appuient avant tout sur leurs batteries Patriot, pour assurer la protection de leurs grandes villes et positions stratégiques, en particulier face aux missiles balistiques russes.
Le SAMP/T rempli parfaitement sa mission en Ukraine, mais souffre de livraisons insuffisantes de missiles européens
Les causes de cet arbitrage de Kyiv sont multiples. En premier lieu, le flux de réassort de missiles Aster venus de France et de l’Italie, est considérablement plus limité que ne l’est celui venu des États-Unis et d’Europe, concernant les missiles Patriot.

Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !

Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
ABONNÉS : Si vous voyez ce panneau, malgré votre abonnement, videz le cache de votre navigateur pour régler le problème.
Droits d'auteur : La reproduction, même partielle, de cet article, est interdite, en dehors du titre et des parties de l'article rédigées en italique, sauf dans le cadre des accords de protection des droits d'auteur confiés au CFC, et sauf accord explicite donné par Meta-defense.fr. Meta-defense.fr se réserve la possibilité de recourir à toutes les options à sa disposition pour faire valoir ses droits.
La seule réelle solution serait d’avoir une batterie SAMP/T sur des sites aussi sensibles et exposés que ceux actuellement utilisés par les Patriots et surtout de les fournir avec suffisamment de munitions pour soutenir la comparaison.
Mais cela est dans les mains et les efforts financiers de MBDA et de ses partenaires gouvernementaux Anglo/Italo/Français.
Même si c’était le cas, que le Patriot soit plus performant. Il reste le fait que les USA puissent empêcher les utilisateurs sur un conflit avec la Russie, c’est quand même prendre un bien grand risque actuellement ! Reste à régler les productions des Asters oui et rapidement, il faut à la fois combler les besoins actuels en Ukraine et regonfler les stocks. Un gros défi industriel, malheureusement pas assez anticipé. Je comprends bien le côté d’attendre les commandes, mais une anticipation c’est aussi le minimum. Surtout que le contexte actuel n’était pas si improbable que ça.
Est-ce qu’on est capable à la fois de produire des SAMP/T NG rapidement d’ici 3 ans ainsi que les Asters qui vont avec là est la question maintenant.
Très bon article merci, personnellement je ne doute pas de la qualité de notre défense anti-aérienne mais sa présence échantillonaire est un problème avéré ! Je ne sais pas si c’est possible mais là création d’une usine dans chaque pays utilisateurs et le contrôle des marges vu la soi-disant « économie de guerre » seraient les bienvenus 😉
oui si nous voulons vendre plus à l’export ou aux alliés, il faudra faire un peu plus de communication et arrêter de se faire savonner la planche par nos concurrents. en parlant d’export je viens de voir que le TOURVILLE dernier sorti de la classe SUFFREN était en escale au canada, avant d’aller s’essayer ddans les glaces nordiques. NV sort l’artillerie face aux concurrents, hehe…