samedi, septembre 6, 2025

F-35 suisses : les parlementaires helvétiques s’inquiètent des faiblesses des garanties du contrat en matière de prix

Le choix de Bernes de se tourner vers des F-35 suisses, en 2021, avait cueilli à froid Dassault Aviation et la délégation française participant à cette compétition, qui pensaient être parvenus à convaincre leurs homologues suisses de choisir le Rafale.

De fait, ce choix helvétique a fait l’objet d’une stigmatisation importante, dans la presse et blogosphère défense française, faisant perdre de vue certaines faiblesses qui étaient déjà perceptibles dans le contrat alors proposé par Joe Biden, notamment en termes de respect des couts.

Côté suisse, en retour, ce choix créa une réaction à l’opposée, dans beaucoup de publications spécialisées, parant de toutes les vertus le chasseur américain et les garanties offertes par Washington, perdant aussi de vue ces mêmes faiblesses.

Celles-ci réapparaissent à présent, alors que Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche, et qu’il multiplie les prises de position fermes vis-à-vis de l’ensemble des partenaires des États-Unis, faisant craindre une hausse pouvant atteindre 20 % du prix négocié de 6 Md CHF, pour la livraison des 36 F-35 aux forces aériennes helvétiques, en 2029. Pour autant, cette hausse de prix à venir, ne représente que la partie émergée d’un iceberg budgétaire et contractuel, bien plus imposant.

Le contrat d’acquisition de F-35 suisses, présenté comme offrant toutes les garanties en matière de respect des prix, sous le feu de critiques depuis 2021

À la décharge des journalistes suisses, le gouvernement helvétique en 2021, et plus spécialement me Viola Amherd, la conseillère fédérale en charge de la Défense, et Armasuisse, l’agence qui mena la compétition et les évaluations des avions de combat proposés, affichaient une confiance ne souffrant d’aucun doute, lors de l’annonce du choix du chasseur américain.

F-35 suisses
F-35 suisses : les parlementaires helvétiques s'inquiètent des faiblesses des garanties du contrat en matière de prix 5

Ainsi, à ce moment-là, il était assuré par les autorités suisses, que le contrat de 6 Md€ de francs suisses, disposait de garantis fermes de la part des États-Unis, spécialement pour garantir le prix d’achat, ainsi que les compensations industrielles promises, ce, en dépit des mises en garde venues, notamment, de France, à ce sujet.

Rapidement, cependant, le programme fit l’objet de certaines critiques, spécialement de la part de parlementaires. Le plus souvent, cependant, il ne s’agissait que de calculs politiques nationaux, voire locaux, de la part de ces parlementaires helvétiques, et non d’une véritable remise en question raisonnée du contrat, et encore moins du choix du F-35.

Pourtant, dès le début des négociations, après l’annonce du vainqueur de la compétition, les faiblesses des engagements américains étaient apparues. Ainsi, le prix initial annoncé par Lockheed Martin, passa de 5 à 6 Md CHF, soit une hausse de 20% du prix annoncé, pour répondre aux demandes spécifiques des forces aériennes helvétiques qui, visiblement, n’étaient pas apparues lors de l’appel d’offres…

Quelques mois plus tard, en novembre 2021, ce fut au tour des engagements d’offset de se voir sensiblement rabotés, lors des négociations, passant de 3,6 Md CHF, dont 1,1 Md CHF en Suisse Romande, promis sur l’offre initiale de 5 Md CHF, à 2,9 Md CHF, pour un contrat de 6 Md CHF, ne respectant, donc, plus l’impératif d’offset de 60 % du montant garanti, qui était exigé par Armasuisse pour ses évaluations.

Selon la presse helvétique, les garanties tarifaires du contrat suisse, ne garantissent rien

Plus récemment, en juillet 2024, un autre sujet est apparu concernant ce contrat helvétique, au sujet, cette fois, la modernisation du turboréacteur F-135, nécessaire lors du passage au standard Block IV.

F-35 F-135 engine
F-35 suisses : les parlementaires helvétiques s'inquiètent des faiblesses des garanties du contrat en matière de prix 6

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12 Commentaires

  1. Le Gouvernement Suisse a essayé d’expliquer à DT que « la Suisse ce n’est pas l’UE »…Msg bien reçu ! les Suisses taxes à 31% loin devant l’UE à 20% et presque au niveau des Chinois qui ne sont pas des amis!
    Le problème delà Suisse,Trump ou pas,c’est leur excédent commercial et financier immense avec les US

    Le choix du F35 est une décision politico économique (un peu vaine on le voit maintenant) autant qu’une décision technique sur l’avion voire plus probablement
    Les Suisses ,hors de l’UE avec tous ses défauts,mais riches ,sont à la merci des racketteurs ?
    Une autre époque !

  2. bonjour, on aprend ce matin les démissions en cascade des plus hauts gradés d ‘armée suisse pour des raisons diverses et variées. cela n’est pas habituel dans un pays qui est généralement stable. y aurait il un retour de baton en vue sur un marché qui aurait été biaisé en faveur des ricains et qui va vite finir en eau de boudin (beurk)
    question à 2 balles : ca vaut combien 12 tonnes*36 d’aluminium à la ferraille

  3. j’ai oubli de préciser dans mon commentaire sur les fers à vapeur de ludovic, les vapeurs c’est quand ils vont recevoir la note finale à payer, bon après les suisses sont riches et ils n’avaient qu’à pas avoir envie à tout prix de ce fer à repasser. en plus je crois pas que la table est compris dans le prix, alors ?

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