jeudi, novembre 7, 2024

La Chine développe un drone-cible furtif pour s’entrainer à combattre le F35

Parmi les raisons qui expliquent la montée en puissance aussi soudaine que massive, des forces militaires chinoises et russes, l’une des principales repose sur l’identification claire de l’adversaire à combattre, à savoir les forces aéronavales américaines et alliés dans le pacifique pour la Chine, et l’OTAN pour la Russie. Contrairement aux doctrines occidentales souvent très vagues tergiversant avec la désignation des adversaires potentiels, les deux pays ont, depuis plus d’une dizaine d’années, fait évoluer leur outil militaire, et orienter leurs investissements, dans cet unique objectif, partant du principe que celui qui peut défier l’Amérique et ses alliés, peut prendre l’avantage sur n’importe quel adversaire autre.

Et parmi les équipements représentatifs de la puissance militaire et aéronavale US dans les années et décennies à venir, le F35 apparait comme le plus emblématique, avec le système Patriot et les super-porte-avions de la classe Nimitz et Ford. En outre, l’appareil a été acquis par le Japon, l’Australie et la Corée du Sud, et représentera donc une part significative des forces aériennes mobilisables par l’alliance occidentale dans le Pacifique.

Il apparait donc indispensable pour Pekin d’être en mesure de détecter ces aéronefs, et de disposer des moyens pour les neutraliser, privant ainsi les forces adverses d’une part significative de leur puissance de feu. Plusieurs programmes sont développés en ce sens, reposant sur des radars passifs et des radars basse fréquence, ainsi que sur des capacités d’engagement multi statiques, tant pour les bâtiments de la Marine chinoise spécialisés dans La Défense anti-aérienne comme les destroyers Type 052D et Type 055, que les systèmes de détection et de défense aérienne terrestre et les forces aériennes, avec notamment l’utilisation d’avions d’alerte aérienne avancée employant des radars en bande UHF/VHF.

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L’AEW KJ-600 qui équipera les porte-avions chinois emploie un radar basse fréquence efficace contre les avions furtifs

C’est également pour cela que les autorités militaires chinoises ont commandé le developpement d’un drone cible dont les performances et l’empreinte radar sont comparables (selon eux), à celles du F35. L’objectif est évidemment d’entrainer les personnels, d’évaluer l’efficacité des outils, et d’améliorer les doctrines pour faire face à ces appareils. Ce drone, qui devrait entrer en service prochainement au sein de l’APL, a été présenté lors du salon MAKS2019 se tenant cette semaine prés de Moscou. Le LJ-1, puisque c’est son nom, est un drone subsonique de 4,7 m de long pour 2,5 m d’envergure, et peut être déployer en formation, pour simuler des conditions opérationnelles proche de la réalité. Il emporte, en outre, des systèmes de détection de tir, de brouillage et des leurres comme un avion de combat.

Contrairement à l’utilisation d’avions de combat furtifs comme le J-20, l’emploi d’un drone permet de mener des entrainements plus réalistes, allant jusqu’à la destruction de la cible avec un tir réel, ce qui permettra non seulement d’évaluer les procédures, mais l’efficacité réelles des materiels, et notamment des missiles, face à ce type d’appareil.

« Celui qui transpire plus en temps paix, saignera moins en temps de guerre » disait Sun Tzu. Une chose est certaine, les chinois sont prés à beaucoup transpirer …

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