Initialement colonie espagnole depuis le 16ème siècle, les Philippines furent cédés aux Etats-Unis en compensation de la guerre américano-espagnole qui prit fin en 1898 avec le traité de Paris. Suite à l’invasion japonaise de 1942, et la défaite de ces derniers en 1945, le pays proclama son indépendance et devient un des pays fondateurs des Nations-Unis en 1946. Les autorités philippines attribuèrent cependant des concessions militaires aux forces américaines pour 99 ans en 1947, et signèrent en 1951 un traité de coopération militaire très étroite avec Washington. De fait, pendant toute la guerre froide, les Philippines furent un pilier de la présence américaine dans le Pacifique, au même titre que le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud.
Mais cette coopération risque de prochainement prendre fin par une décision unilatérale du président Rodrigo Duterte, qui selon les termes de l’accord, donne 180 jours aux deux protagonistes pour trouver un axe de négociation avant d’être dénoncé. Cette décision, si elle était plus ou moins dans l’air du temps depuis 3 ans, eu égard aux mauvaises relations entre Washington et le président Duterte, a tout de même pris de cours l’administration Trump, qui pour l’heure n’a pu que la regretter publiquement. Il faut dire que depuis son élection en 2016, le président philippin, connu pour ses positions extrêmes dans certains domaines, notamment en matière de sécurité et de lutte contre les trafics de drogue, a eu des relations pour le moins tumultueuses avec Washington, alors qu’il a, à plusieurs reprises, exprimé son « admiration » pour la Russie et la Chine, comme pour leurs dirigeants.
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