Alors que la Russie et le groupe de Minsk tentent, avec un succès relatif, d’amener l’Arménie et l’Azerbaïdjan à la table des négociations en dépit des pressions d’Ankara sur Bakou pour maintenir l’offensive dans le Haut-Karabakh, les autorités turques ont annoncé, ce matin, que le navire d’exploration minière Orus Reis était à nouveau déployé en Méditerranée orientale dans une zone revendiquée par Chypre, relançant naturellement les tensions avec Nicosie et Athènes après les tentatives de médiation européennes et Otanienne, et ce malgré les assurances données par le ministre turque des affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, pas plus tard que ce week-end.
Ce déploiement, qui sera là encore très probablement accompagné d’une flottille d’escorte armée et d’une couverture aérienne venue du continent intervient dans un contexte électoral particulier en Chypre du Nord alors que l’avance du candidat nationaliste pro-turc Ersin Tatar au premier tour des élections présidentielles s’étant tenue ce week-end n’a été que de 2,5% face au président sortant Mustafa Akincy, favorable à un apaisement des relations avec Nicosie, et à terme une possible réunification. L’envoie du navire gazier va, en effet, immanquablement raviver les tensions communautaires entre les populations grecques et turques de l’ile, et potentiellement profiter à Ersin Tatar pour le second tour devant se tenir le 18 octobre.

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