Will Roper, le très influent responsable des programmes d’acquisition de l’US Air Force, n’a jamais caché ses réserves concernant le programme F35, qu’il juge à la fois trop complexe, trop polyvalent, menaçant les équilibres industriels américains dans ce domaine et surtout trop cher. Alors que son poste est potentiellement menacé par l’arrivée prochaine de l’administration Biden, il multiplie les annonces, aussi bien pour se presenter comme un atout apolitique dans la compétition qui oppose les Etats-Unis à la Chine, que pour mettre en avant son programme Next Generation Air Dominance, ou NGAD, et le concept de Digital Century Serie, en bien des points l’anti-thèse du programme F35.
Et les annonces faites ces derniers jours par Will Roper ont le mérite de poser clairement la problématique concernant le programme F35. Selon lui, il serait illusoire d’espérer voire les couts de possession de l’appareil de Lockheed-Martin baisser au delà des seuils déjà atteints. Or, à ce niveau de cout, l’US Air Force ne pourra pas acquérir l’ensemble des 1763 F35A initialement prévus pour remplacer les F16, les A10 et une partie des F15 de l’US Air Force. Car si cette dernière peut effectivement, dans le cadre actuel de l’augmentation prévue de son budget annuel, acquérir les appareils dans les 15 à 20 années à venir, elle ne pourra pas les mettre en oeuvre, tant la maintenance et les couts d’utilisation son exorbitants.
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