Depuis l’utilisation du premier submersible de combat durant la guerre d’indépendance américaine, le Turtle qui n’était autre qu’une coquille propulsée par la force humaine et destinée à poser des charges sur la coque des navires britanniques ancrés au port, la détection des navires de guerre sous-marin a toujours représenté un enjeu de taille dans le combat naval. Mais il faudra attendre la fin de première guerre mondiale pour que les premiers sonars, développés par le français Paul Langevin ainsi que par l’américain Walter Guydon Cady, soient effectivement capables de détecter les fameux Unterseeboot allemands qui firent de gros dégâts au sein des marines commerciales françaises et britanniques chargées d’alimenter l’effort de guerre des deux pays grâce à leurs empires coloniaux.
Depuis cette date, la technologie a considérablement évolué, avec des sonars actifs et passifs de plus en plus performants et sensibles, et des ordinateurs capables d’analyser le signal sonore de plus en plus puissants. Mais fondamentalement, la base technologique reste la même, tout repose sur le son qui se propage beaucoup plus vite et plus loin dans l’eau que dans l’air. Et désormais, les sonars modernes employés à bord des sous-marins ou des frégates et destroyers de lutte anti-sous-marine sont capables de détecter, d’isoler et d’identifier un son dans l’océan pas plus important que celui que fait un lave vaisselle haut de gamme, et ce à plusieurs dizaines, parfois centaines de kilomètres, selon les conditions.
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