De 2018 au début de 2021, le secrétaire Adjoint à l’US Air Force en charge des acquisition et de la stratégie Will Roper déploya d’importants efforts pour faire prévaloir sa conception de ce que devait être la conception d’un avion de combat aujourd’hui. Rompant avec les paradigmes hérités des années 50 sur base de projets monoblocs, il préconisa l’utilisation des techniques d’ingénierie modernes, notamment celles empruntées au developpement logiciel, pour concevoir rapidement et efficacement des appareils à haute performance, sur la base de briques technologiques existantes, afin d’en réduire les couts et les délais. Le premier programme conçu de cette manière fut le T-7A Red Hawk, le nouvel avion d’entrainement de l’US Air Force conçu par Boeing et Saab, qui héritera d’ailleurs du préfixe « eT-7 » sensé être apposé en amont des désignations de tous les appareils de cette série numérique, ou « digital Serie ».
Le modèle a semble-t-il convaincu les autorités britanniques, en charge du programme Tempest. En effet, le nouvel appareil de formation des pilotes de la Royal Air Force, destiné à remplacer les BAe Hawk à partir de 2035, sera conçu sur la base de ces mêmes paradigmes. A l’instar de l’US Air Force avec l’eT-7, la Royal Air Force a donc confié à la société Aeralis, en charge de ce programme, mandat pour employer cette approche, tant dans l’objectif de réduire les couts et les délais, que d’acquérir l’experience et les savoir-faire dans ce type d’ingénierie.
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