samedi, novembre 2, 2024

Pourquoi le nouveau drone Aarok français peut-il redessiner le marché des drones MALE ?

Depuis un article de Challenge publié jeudi après-midi, le petit monde de l’aéronautique militaire français, mais aussi européen, est en émois. En effet, l’article révèle l’existence d’un tout nouveau drone de combat Moyenne Altitude Longue Endurance, ou MALE, qui sera présenté pour la première fois lors du Salon du Bourget 2023.

Le drone Aarok a été développé depuis trois ans dans le plus grand secret par la société française Turgis & Gaillard, avec le soutien de la DGA qui supervise les contrats et les développements d’armement pour les Armées françaises.

Les caractéristiques du drone Aarok de Turgis & Gaillard

Pour l’heure, les informations rendues publiques autour de ce nouveau drone, baptisé Aarok, sont relativement limitées. Au mieux, sait-on que le drone aura une masse maximale au décollage de 5,5 tonnes, et une capacité d’emport de 1,5 tonne lui permettant de mettre en œuvre, par exemple, 4 bombes guidées de 250 kg et 2 missiles antichars moyens comme le Hellfire ou l’Akheron MP, et qu’il aura une autonomie autour de 25 heures.

En matière de propulsion, l’Aarok sera équipé dans un premier temps du turbopropulseur PT6 de Pratt&Whitney, puis du nouveau turbopropulseur Ardiden en cours de développement par Safran. Surtout, le nouveau drone a été conçu pour être robuste, certains diraient rustique, pouvant être mise en ouvre à partir de terrains sommaires de 400 à 600 m.

Le drone Aarok sera équipé du PT6 dans sa version initiale
Dans sa version initiale, l’Aarok sera propulsé par le turbopropulseur PT6, mais emportera le turbopropulseur Ardiden de Safran lorsque celui-ci sera disponible

Mais sa qualité la plus disruptive n’est autre que son prix, annoncé « entre 5 et 10 m€ », soit un prix unitaire à peine supérieur à des drones beaucoup plus légers comme le TB2 Bayraktar du turc Baykar, et parfois très inférieurs aux drones MALE lourds offrant des performances similaires, comme le MQ-9 Reaper américain, l’Eitan israélien ou encore l’Akinci turc.

Un drone MALE hybride entre le TB2 Bayraktar et le MQ9 Reaper

Avant d’entrer dans le détail de l’analyse, il convient de rappeler que les informations diffusées autour de l’Aarok sont très parcellaires, et qu’il convient donc de les prendre avec prudence, dans l’attente de plus de précisions et de la confirmation des performances annoncées lors des essais en vol.

Notamment, la comparaison en termes de prix unitaire des drones est toujours délicate, dans la mesure où les drones MALE sont mis en œuvre comme système complet autonome composé de plusieurs drones, mais également d’un poste de contrôle et d’une station de communication assurant la liaison avec l’appareil, rendant le prix unitaire public souvent difficile à comparer, car basé sur des périmètres différents.


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