samedi, septembre 6, 2025

DGA et industriels français joignent leurs efforts pour developper en urgence une munition rôdeuse antichar portant à 80 km

Depuis la guerre du Haut-Karabagh en 2020, la plupart des armées mondiales a entrepris de se doter d’un nouveau type d’armement, la munition rôdeuse antichar et de frappe dans la profondeur, également appelées improprement drones suicides.

Faisant la synthèse du drone par sa simplicité d’utilisation, son autonomie, son allonge et sa capacité à rechercher d’éventuelles cibles grâce à ses capteurs tout en gardant l’homme dans la boucle et du missile tactique par sa charge utile et sa capacité de destruction, les munitions rôdeuses Harpy et Harop de facture israélienne mises en œuvre par les militaires azéris, ont détruit, durant cette guerre, plusieurs systèmes anti-aériens et bunkers arméniens, tout en produisant de nombreuses vidéos spectaculaires attestant de cette efficacité.

Depuis le début du conflit en Ukraine, les munitions rôdeuses russes Lancet et comme celles employées par les Ukrainiens tels le Switchblade américain, ainsi qu’un grand nombre de systèmes plus ou moins artisanaux, jouent également un rôle opérationnel important, notamment dans la neutralisation des systèmes d’artillerie mobile à longue portée.

Pour autant, au-delà de la surprise initiale à laquelle les armées des deux camps ont été confrontées suite à l’apparition de ces systèmes difficiles à détecter et à contrer par des équipements traditionnels, leur efficacité a sensiblement diminué ces derniers mois, alors que les parades pour s’en protéger entraient, elles aussi, en service.

Ainsi, le taux d’efficacité des drones à longue portée Geranium russes (Shahed 136) a considérablement diminué une fois la défense antiaérienne ukrainienne organisée pour les contrer.

Munitions rôdeuses antichars Harop israélien
Le Harop de IAI a montré son efficacité contre les bunkers et défenses anti-aériennes lors de la guerre du haut-Karabagh de 2020

De même, aujourd’hui, selon divers rapports, les forces ukrainiennes perdraient plusieurs milliers de drones légers de reconnaissance et de munitions rôdeuses artisanales chaque mois, en grande partie du fait du brouillage intensif des signaux GPS et des liaisons de données russes beaucoup plus dense et efficace qu’en début de conflit.

De fait, le développement d’une nouvelle munition rôdeuse, qui plus est destinée à équiper une armée conventionnelle de premier rang comme l’Armée de terre française, se doit de répondre à un cahier des charges loin d’être trivial.

Non seulement le drone doit-il avoir une grande autonomie, la capacité d’être mis en œuvre avec une infrastructure très réduite, et emporter des systèmes de communication et de détection optique performants, mais il doit également pouvoir poursuivre la mission en dépit d’un probable intense brouillage, ainsi que d’importer une importante charge militaire capable de détruire la cible visée, souvent des véhicules blindés.

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