Le programme CVX de porte-avions sud-coréen prend l’eau en 2024
Le programme CVX de porte-avions sud-coréen, fait l’objet de toutes les attentions médiatiques dans le pays depuis près de cinq ans. Cependant, lorsque Shin Won-sik, le ministre de la Défense sud-coréen, a présenté, le 12 décembre, la programmation militaire 2024-2028 du pays, les financements pour ce programme souvent critiqué pour son cout et son efficacité contestable, n’y étaient pas détaillés. Si le ministère de la Défense sud-coréen affirme que celui-ci sera bien poursuivi, tout indique, aujourd’hui, que le programme CVX est menacé.
Sommaire
Si, ces cinq dernières années ont vu une évolution rapide de la menace en Europe et dans le Pacifique, la Corée du Sud, quant à elle, vit avec la menace nucléaire nord-coréenne depuis bientôt de vingt ans. De fait, Séoul n’a pas eu le loisir, comme ce fut le cas des capitales occidentales, de se blottir dans le mirage des bénéfices de la paix, développant, sur cette période, une puissante et très moderne force armée, ainsi qu’une industrie qui, aujourd’hui, figure parmi les plus performantes de la planète.
Il faut reconnaitre que le défi auquel les armées sud-coréennes sont confrontées, est loin d’être aisé. Non seulement la Corée du Nord dispose-t-elle, depuis 2006, de l’arme nucléaire, mais le pays possède également une force armée numériquement impressionnante, ainsi que d’importantes réserves d’armes d’artillerie, de missiles balistiques et de roquettes, tous pouvant frapper la capitale sud-coréenne.
Séoul n’est, en effet, qu’à 70 kilomètres de la ligne de démarcation de 238 km qui sépare la péninsule coréenne en deux le long du 38ᵉ parallèle. alors qu’avec 10 millions d’habitants, la ville abrite 20 % de la population du pays, ainsi que toutes ces administrations centrales et grandes entreprises.
La doctrine trois axes au cœur de la programmation militaire sud-coréenne 2024-2028
Pour faire face à défi et une Corée du Nord de plus en plus belliqueuse, et en dépit de la protection nucléaire promise par les États-Unis, les armées sud-coréennes ont conçu une doctrine dite « doctrine trois axes ». Celle-ci repose sur une action en trois étapes si la certitude de l’imminence d’une attaque nord-coréenne devait être acquise par les autorités du pays.
Les trois axes représentent, en fait, les trois étapes de la riposte militaire sud-coréenne. En premier lieu, la chaine de détection et de frappes préventive mènera des attaques pour détruire l’ensemble des vecteurs potentiels détectés, avant qu’ils ne puissent être employés. La seconde repose sur la Korean Air and Missile Defense (KAMD), en charge de l’interception des missiles et aéronefs ayant échappé à la frappe préventive, et lancés contre le sud.
La troisième et dernière étape, qui se veut décisive, est du ressort de la Korea Massive Puisement & Retaliation (KMPR), qui doit venir frapper et détruire l’ensemble des cibles majeures (centre de commandement, infrastructures énergétiques et de communication, centres de décision politique…), pour décapiter le régime nord-coréen et ses armées, et ainsi, mettre potentiellement fin au conflit.
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