Ultime représentant d’un programme qui remonte à l’Aster 15 et aux années 90, rien ne distingue l’Aster B1NT lancé ce jour, du B1 en service au sein des batteries SAMP/T Mamba, de l’Armée de terre.
C’est pourtant bien un tout nouveau missile qui a été lancé, pour la première fois, ce 8 octobre, sur le site d’essais des Landes de la DGA, à Biscarrosse en présence du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, et le Délégué Général à l’Armement, Emmanuel Chiva, ainsi qu’un parterre de journalistes spécialisés. Autant dire que la pression était à son comble pour les équipes du missilier MBDA, concepteur du missile, à quelques minutes du tir.
Fort heureusement, ce premier tir contre un drone cible qui évoluait à vitesse subsonique élevée à 6000 mètres d’altitude, et à 20 km de distance, s’est parfaitement déroulé, et s’est conclu par un impact direct de la cible, entrainant sa complète destruction. Il en faudra encore plusieurs autres pour qualifier l’Aster 30 B1NT afin d’équiper, d’abord, les nouveaux systèmes SAMP/T NG commandés par les armées françaises et italiennes, puis les frégates FDI et PPA de leurs deux marines.
Ce processus, le missilier MBDA le connait bien, lui qui a conçu, et développé, avec la coentreprise Eurosam formée par MBDA et Thales, cette famille de missiles antiaériens exceptionnels, qui ne cessent de montrer des qualités opérationnelles hors norme depuis leur entrée en service, il y a 24 ans de cela.
Sommaire
Tout commença par un programme pour remplacer les MIM-23 Hawk français et allemands
L’origine du missile Aster se trouve au début des années 80, lorsque Paris et Bonn lancèrent une étude préalable, en vue de développer un remplaçant européen aux systèmes MIM-23 Hawk, en service au sein de l’Armée de Terre et de la Bundeswehr.
Le programme attira rapidement l’attention d’autres pays européens, dont l’Italie qui devait également remplacer ses Hawk et ses Nike Hercuie, et le Royaume-Uni, pour remplacer ses missiles sol-air à moyenne et longue portée Bloodhound.
En outre, le besoin de remplacer les Masurca, SM1-MR, Seaslug et SeaDart en service à bord des frégates et destroyers des quatre marines, s’invita dans la réflexion. Rapidement, toutefois, l’Allemagne prit ses distances avec ce programme européen, pour se tourner vers des systèmes américains, Patriot pour les forces terrestres, et SM-2 pour ses frégates.
Côté britannique, la fin de la menace soviétique entraina tout simplement le retrait des BloodHound en 1991, sans qu’il soit prévu de les remplacer, la British Army estimant pouvoir se satisfaire de ses nouveaux systèmes Rapier à courte portée face à la réalité constatée de la menace.
De fait, lors de la signature du Mémorandum of Understanding, en 1989, actant le lancement de la conception du missile Aster, seules la France et l’Italie restaient en lice, même si Londres continuait de s’intéresser à la version navale.
2000 : L’Aster 15 pour protéger le porte-avion Charles de Gaulle de la Marine nationale
Si, dès le début des travaux, deux versions du missile étaient envisagées, le premier à longue portée, au-delà de 100 km, l’autre pour remplacer les systèmes d’autodéfense à courte portée Crotale Naval et Aspide, c’est cette dernière version qui fut développée en priorité, dans le cadre du système SAAM, pour Système Anti-air missile. Elle devait armer, en priorité, le nouveau porte-avion nucléaire français, le Charles de Gaulle qui entrerait en service en 2000.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
Promotion de Noël : 15 % de remise sur les abonnements Premium et Classique annuels avec le code MetaXmas2024, du 11/12 au 27/12 seulement.
« capables d’engager, théoriquement, jusqu’à 200 cibles »
I believe there might be an error in this description. If I understand correctly, Aster missiles used in PAAMS have active radar seekers, so EMPAR/SAMPSON radars only need to provide midcourse updates. In contrast, AEGIS systems need SPG-62 radars for target illumination.
From what I’ve read, DDG-51 can ‘simultaneously guide’ around 12 missiles (depending on the number of SPG-62 radars), CG-49 can guide about 16, and EMPAR can guide 16 as well. While their guidance methods differ, PAAMS seems to have an advantage since Aster uses active radar seekers, whereas SM-2 uses semi-active radar homing. Of course, I could be wrong about some details, so please feel free to correct me.
This is the pursuit capacity of the radar, not the guidance capacity. In this domain, another advantage of the Aster /PAAMS system, is the design of the SYlver VLS. It can fire missile at a fire higher rate, due to the heat exhaust design of the tube, which enable it to launch one missile per second, instead of one missile each 3 to 4 seconds, for MK41.
Note that SM-2 Block IIIc will have a terminal active homing system, but the missile is not yet in service.
Thank you for helping to clarify this.
If I’m understanding the context correctly, when you mentioned ‘« simultanée allant jusqu’à 16 cibles »’, you were likely referring to the ship’s ability to engage 16 targets simultaneously, while the later reference to AEGIS was about its radar tracking capability of 200 targets.
Would you mind confirming if my interpretation is accurate?
Quite, AEGIS SPY-1 can track 2000 targets simultaneously, while EMPAR can track only 50. But EMPAR can direct 16 ASTER simultaneously, while the 3 SPG-62 of the Burke have to share their time to direct several SM-2 at the same times. The number of SM-2 in flight simultaneously depends on very much of the geometry of the attack. Plus, very often, USN launches two SM-2 by target, which require only one SPG-62 beam. SPG-62 can direct several SM-2 against several targets at the same time, sharing their guiding time buy missile. But it creates limits for the final guidance. Generally speaking, you can admit that a SPG can guide missiles only to 3 to 4 targets simultaneously, meaning 9 to 12 targets engaged at once.
Cet article redonne un peu confiance en notre industrie et la performance de nos matériels et ingénieurs, pour une fois c’est bienvenu.
Par contre comment explique t on la suprématie incontestable des patriot americains notamment qui ne semblent pas faiblir au point d’influencer toute la politique de défense europeene et de damer le pion aux entreprises européennes comme MBDA? Influence des EAU dans l’OTAN, influence sur l’allemagne, etc…
C’est à désespérer de voir nos performances et le fait que soyons cornerisés dans le programme européen skyshield, C’est comme si la performance réelle n’était pas reconnue, seule la politique compte.
L’homogénéité de la défense aérienne au sein de l’OTAN y est pour beaucoup. On a vu, également, que la confiance dans le réassort de missiles, est déterminante. Or, dans ce domaine, il est vrai que Raytheon et LM, ont des capacités industrielles largement plus importantes, que MBDA. Enfin, longtemps, le Patriot a profité d’une étiquette « combat prooven » que n’avait pas le SAMP/T, et d’un radar plus puissant, mais sectoriel, face à l’Arabel.
A-t-on une idée de la capacité de production des ASTER et MAMBA par l’industriel ?
Ne serait-il pas bénéfique commercialement parlant de constituer du stock pour rassurer d’éventuels clients ?
Est-ce que ces matériels font parti du programme d’achat groupé mise en place par la France pour facilité l’accès de clients n’ayant pas besoin de gros volumes ?