Les bâtiments de guerre des mines classe City, prochain succès export de Naval Group

Avec 8 milliards d’euros de prises de commandes, et 4,3 Md€ de chiffre d’affaires, 2024 a été une année historique pour le spécialiste français des systèmes navals de combat, Naval Group, qui dispose, à présent, d’un confortable carnet de commandes de 18 Md€, à produire dans les années à venir, tant pour la Marine nationale, avec les SNA classe Suffren, les frégates classe Amiral Ronarc’h et la conception du PANG et des SNLE3G, qu’à l’internationale, avec les commandes de sous-marins indonésiens et néerlandais, et la fabrication des FDI classe Kimon grecques.

En outre, l’industriel est engagé dans plusieurs négociations qui seraient proches d’aboutir, dont 3 sous-marins Scorpene classe Kilvari en Inde, et une quatrième frégate FDI en Grèce, alors que d’autres dossiers paraissent évoluer favorablement, en Argentine (Scorpene Evo), au Brésil ou en Norvège.

Toutefois, si les frégates, les corvettes et, naturellement, les sous-marins français, se taillent la part du lion, dans ces exportations, il se pourrait bien que la grande vedette, dans les années à venir, pour les exportations navales militaires françaises, n’appartiennent pas à ces catégories de navires, mais à celle des bâtiments de guerre des mines…

FDI, Gowind, Scorpene Evo, Barracuda : le catalogue du français Naval Group est prêt pour la hausse des budgets défense européens

Sur la scène internationale, le catalogue des navires militaires du français Naval Group, a tout pour séduire. En effet, l’industriel dispose d’une gamme parfaitement hiérarchisée de navires offrant, chacun, un excellent rapport performances-prix, et un positionnement attractif et concurrentiel, vis-à-vis de l’offre concurrente.

Frégate FDI Amiral Ronarc'h de la Marine nationale lors de ses premiers essais à la mer
Frégate FDI Amiral Ronarc’h de la Marine nationale lors de ses premiers essais à la mer

Ainsi, la FDI, qui va entrer en service dès cette année avec la livraison de la frégate Amiral Ronarc’h de la classe éponyme, à la Marine nationale, et de la frégate Kimon à la Marine hellénique, propose un concentré de capacités, en matière de lutte antiaérienne, lutte anti-sous-marine et antinavire, ainsi que de guerre cyber et électronique, que l’on ne retrouve, traditionnellement, que sur des navires plus lourds de 1000 à 2000 tonnes, et plus chers de 100 à 150 m€, voire davantage.

Cette alliance de compacité et de performances, est d’ailleurs au cœur de l’argumentaire commercial de Naval Group en Norvège, pour le remplacement des frégates classe Nansen, eu égard à la géographie très spécifique autour de laquelle la Sjøforsvaret, la marine royale norvégienne, doit évoluer. À ce titre, Naval Group et le norvégien Kongsberg, ont signé, la semaine dernière, un accord de coopération industriel de grande importance, pour renforcer l’attractivité de l’offre française dans cette compétition.

Outre les frégates, les sous-marins à propulsion conventionnelle représentent, aujourd’hui, le second cheval de bataille de Naval Group, avec une offre dite « océanique », articulée autour des nouveaux Scorpene Évolution, équipés de batteries lithium-ion, et la gamme « grand océanique », composée des sous-marins de la gamme Barracuda, plus imposants et équipés de ces mêmes batteries.

Blacksword barracuda Naval Group
Vue d’artiste de la classe Orca de la Marine néerlandaise, basée sur le modèle Blacksword Barracuda de Naval Group

Dans ce domaine, l’industriel français est engagé dans plus d’une dizaine de négociations simultanément, certaines très avancées, comme la commande de trois Scorpene supplémentaires pour l’Indian Navy, dans une évolution de la classe Kalvari qui emporterait le nouveau système AIP développé par le DRDO, et d’autres plus éloignées, comme les discussions engagées avec l’Arabie Saoudite et le Maroc, pour fournir à leur marine respective, une première capacité sous-marine.

En tout état de cause, tout porte à croire que si 2024 fut une année exceptionnelle, en matière de prises de commande comme de chiffre d’affaires, les années qui vont suivre verront, elles aussi, une intensification de l’activité de l’industriel français.

Les bâtiments de guerre des mines de la classe City, le joker inattendu du Naval Group sur la scène européenne

En effet, au-delà des négociations en cours, autour de ses frégates et sous-marins, celui-ci dispose d’un atout, et il est de taille, pour soutenir sa croissance et son attractivité, dans les mois et années à venir, dans un domaine en plein renouveau, la guerre des mines.

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