La Luftwaffe utilise aujourd’hui prés d’une centaine d’avions d’attaque Tornado, construits dans les années 80 par le consortium Panavia rassemblant les industries britanniques, allemandes et italiennes. La Royal Air Force a annoncé que ses propres Tornado GR4 seraient retirés du service avant la fin d’année, remplacé par les Typhoon dont les capacités d’attaque au sol auront été accrues, notamment grâce à l’emport du missile Storm Shadow, et par les F35B qui entrent actuellement en service dans la Royal Air Force.
La Luftwaffe, en revanche, n’a pour l’heure aucun plan à court terme de remplacement de ses Tornado, qu’elle prévoit de prolonger au moins jusqu’en 2025, et probablement jusqu’en 2030, période durant laquelle ils devront être remplacés progressivement, probablement par de nouveaux Typhoon ayant des capacités Air-Sol (les Typhoon allemands n’ont que des capacités air-air).
Avec le retrait du service des GR4 britanniques, la Luftwaffe craint que le maintien en condition opérationnelle de ses propres Tornado, déjà mis a mal, ne se dégrade encore d’avantage, et que ses couts n’explosent.
Au delà des craintes légitimes exprimées par le ministère de la Défense et la Luftwaffe, on ne peut isoler cette déclaration des pressions très importantes subies par les autorités allemandes pour rejoindre le club F-35. Or, si l’Allemagne cédait aux sirènes de Lockheed, il est évident que cela entraverait significativement le projet de coopération franco-allemande au sujet du FCAS, le chasseur de 6éme génération annoncé conjointement par E.Macron et A.Merkel, sans parler du coup dur porté à Airbus qui promeut une solution à base de Typhoon.