Durant la seconde guerre du Golfe, et la campagne d’Afghanistan, les forces occidentales firent l’expérience d’un facteur très sous-estimé jusqu’alors : la vulnérabilité de la chaine logistique. Ainsi, prêt de la moitié des pertes US en Irak étaient des militaires affectés aux taches logistiques, souvent issus de la garde nationale. Avec l’extension de la portée des systèmes d’artillerie, des missiles et roquettes Air-Sol et Sol-Sol, et la prolifération des systèmes de détection par drones, cette vulnérabilité s’est encore accrue ces dernières années, surtout dans un environnement haute intensité.
Pour cette raison, les armées britanniques et américaines ont chacune lancé un programme destiné à sécuriser ces convois logistiques, notamment ceux intervenant à proximité des zones d’engagement, en utilisant des systèmes robotisés. L’armée de terre française a également entamé une réflexion sur le sujet, et attend même des démonstrateurs pour 2021, afin de potentiellement lancer un programme au cours de la LPM en cours.
Toutefois, si la robotique permettrait de réduire le risque humain de ces convois logistiques, elle ne renforcera pas leur résilience et leur efficacité. Il s’agira donc, au delà des objectifs initiaux, de pouvoir consolider la chaine logistique dans son efficacité et de réduire sa vulnérabilité.
Plusieurs pistes sont conjointement à l’étude pour cette problématique, à base de véhicules terrestres robotisés, de drones terrestres ou aériens, ainsi que d’exosquelettes permettant à un fantassin de transporter des charges importantes.