L’Allemagne veut un projet de défense anti-aérienne rapprochée européen

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Le Conseil Fédéral des Affaires Etrangères allemand a appelé les pays européens à developper et déployer un programme visant à assurer la protection rapprochée des unités de combat. Selon son analyse, les pays européens ont perdu l’assurance d’avoir la supériorité aérienne au dessus du champs de bataille désormais, et les forces combattantes doivent donc disposer d’une protection capable d’engager les menaces aériennes dans un rayon de 8 km.

Les éléments produits par le conseil allemand pointent vers ce qui ressemble, ni plus, ni moins à un remplaçant des systèmes ROLAND franco-allemands, qui étaient en charge de protéger les unités mécanisées des deux pays durant la guerre froide. Ils se rapprochent également du programme IM-SHORAD américain, visant à produire en urgence 144 systèmes de défence rapprochée portés par véhicule blindé Stryker. Le Conseil Fédéral appelle l’Allemagne à prendre la tête de ce programme, qu’elle estime urgent, pour fédérer les énergies européennes au travers du PESCO, le programme de financement des initiatives industrielles européennes de Défense.

Toutefois, la prise de conscience de l’exposition de la puissance aérienne européenne face aux systèmes modernes, russes pour ne pas les citer, et la possible perte de la supériorité aérienne occidentale sur le champs de bataille, ne devrait pas se limiter à une simple réponse en matière de défense aérienne. En effet, la puissance aérienne conditionne la majeure partie de la puissance de feu disponible des pays européens, et de l’OTAN. La perte de celle-ci, au delà de l’exposition des forces aux possibles attaques aériennes adverses, les priverait de cette puissance de feu, alors même qu’elles sont très largement dépassées par la puissance mécanique russe, qui dispose de 4 fois plus de chars de combat, et de 10 fois plus de systèmes d’artillerie, que disponibles en Europe.

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De même, cette prise de conscience devrait, logiquement, entrainer une adaptation des plannings des programmes de défense actuels, comme le MGCS, ou le SCAF, car rien n’indique que le rapport de force actuel entre l’Europe et la Russie puisse évoluer positivement dans les 20 années à venir, au contraire.

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