Alors que certains pays s’interrogent sur l’intérêt des porte-avions dans un conflit moderne, notamment aux Etats-Unis et en France, plusieurs pays font, eux, d’importants efforts pour se doter d’une telle capacité. C’est le cas du Japon qui a commandé une quarantaine de F35B pour armer ses deux destroyers porte-aéronefs de la classe Izumo, de l’Inde qui poursuit ses efforts pour renforcer sa flotte aéronavale, ou de la Chine, dont le troisième porte-avions, équipés cette fois de catapultes électromagnétiques et capables de mettre en oeuvre des aéronefs lourds et des drones de combat. La Corée du Sud, dont les ambitions navales ont plusieurs fois été abordées dans nos colonnes, n’y déroge pas. En effet, Séoul a annoncé, en juillet 2019, le developpement de deux porte-aéronefs d’assaut de 30.000 tonnes capables de mettre en oeuvre jusqu’à 16 avions de combat F35B, que le pays ne possède pas.
Ce sera bientôt le cas, puisque la presse sud-coréenne s’est faite l’écho de la décision prise par les autorités du pays, et contraire à ce qui fut dit en novembre 2019, de remplacer les derniers 20 F35A de la commande initiale qui devait porter sur 60 appareils pour remplacer les F4 et F5 encore en service au sein des forces aériennes coréennes, par 20 F35B, version à décollage et atterrissage court ou vertical du chasseur américain, en service notamment dans le corps des Marines des Etats-Unis, dans la Royal Air Force, et commandée par Tokyo, pour servir à bord de leurs porte-aéronefs respectifs. Avec ces appareils, Séoul disposera de capacités de projection de puissance certes limitées, mais réelles, tant dans le cadre de coalition que dans La Défense de son territoire face à Pyongyang ou Pékin, le cas échéant.

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