De toute évidence, l’Administration Trump n’a nullement l’intention de faire profil bas sur la scène internationale d’ici l’investiture de Joe Biden le 20 janvier. En effet, coup sur coup, des destroyers américains sont allés défier Pékin en transitant dans des zones maritimes revendiquées par la Chine, sur des bases juridiques incompatibles avec le droit international, selon Washington. Ces événements ont naturellement engendré des réactions exacerbées de la part des autorités chinoises, montrant que les tensions entre les deux géants économiques et militaires mondiaux sont aujourd’hui au plus haut.
Le 19 décembre 2020, le destroyer américain USS Mustin, un navire de la classe Arleigh Burke, a ainsi traversé la passe de Taïwan, sans en avoir préalablement averti Pékin. Or, pour les autorités chinoises, ce bras de mer appartient à la République Populaire de Chine, puisque l’ile de Taïwan est également considérée comme faisant parti du pays, même si elle est aux mains de sécessionnistes, selon la lecture qu’ils en font. Naturellement, pour Taïpei, la lecture est toute autre, les deux pays sont distincts et l’ile de Taïwan n’est en aucun cas une province sécessionniste de la Republique Populaire de Chine. Jusqu’il y a peu, le détroit de Taïwan était de facto séparé par une ligne médiane séparant les eaux sous controle de Pékin, et celles sous controle de Taipei. Mais suite au regain de tension de cet été entre les deux pays, les autorités chinoises ont annoncé qu’elle ne prenait plus en considération cette ligne de démarcation.

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