Trump et les EAU ont validé la commande de 50 F35 une heure avant l’investiture de Biden
Jamais dans l’histoire des États-Unis, une transition entre un président sortant et son remplaçant n’aura été si chaotique, et si clivante. Outre les déclarations et dénis de protocole de l’ex-Président Trump, ce dernier a, en effet, officialisé le contrat avec Abu Dhabi portant sur l’acquisition de 50 avions F-35A, de 18 drones MQ-9B Gardian et d’un arsenal impressionnant de munition, le tout pour 23 Md$, et ce une heure avant que Joe Biden ne prête serment et devienne donc officiellement le 46ᵉ Président des États-Unis d’Amérique.
Nous avons, à de nombreuses reprises, présenté les enjeux de ce contrat lié à la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël, parmi lesquelles une probable nouvelle course aux armements au Moyen-Orient, notamment avec la fin de l’embargo des Nations Unies sur la vente d’arme à l’Iran. En outre, les autres alliés des États-Unis dans la région, nommément l’Arabie saoudite et le Qatar, vont, eux aussi, désormais s’estimer légitimes pour acquérir l’appareil de Lockheed Martin.

Il est de fait incontestable que la signature de ce contrat, à une heure du transfert de témoin entre les deux présidents, constitue un déni de démocratie vis-à-vis de Joe Biden, qui hérite ainsi d’une situation du plus détériorée au Moyen-Orient.
Mais ce contrat n’a pas été signé que par Donald Trump, même s’il en a été l’architecte. Il a été validé par les instances de régulation des exportations d’armement américaines, et spécialement par le Congrès, qui a rejeté par deux fois les motions démocrates pour empêcher qu’il ne soit validé avant l’investiture, avec les conséquences décrites précédemment.
Surtout, il a été poussé par Abu Dabi, qui n’a pas davantage respecté le résultat des urnes américaines que le Président Trump, une bien mauvaise entrée en matière face à la nouvelle administration.
Car même validé, le Président Biden dispose d’un droit de regard, et donc de véto, sur l’exécution du contrat. Et visiblement, il va user de ce droit, puisque selon Reuters, son équipe a déjà confirmé que le nouveau président allait ré-examiner l’accord, avant de décider de la suite à donner à ce dossier.

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