Depuis la fin des années 80, les forces aériennes helléniques organisent chaque année l’exercice Iniochos, destiné à améliorer l’interopérabilité de ses unités avec celles de ses alliés. Mais l’exercice de cette année, désigné Iniochos 2021, prend une dimension bien plus importante que lors des années précédentes, alors que les tensions entre Ankara et Athènes restent très élevées. Dès lors, pour les autorités grecques, cet exercice apparait comme une façon de rassembler ses alliés les plus proches, et de montrer à ses homologues turques que, loin d’être isolée, la Grèce peut compter sur le soutien de partenaires internationaux puissants, si la situation venait à se détériorer en Mer Egée.
Pour le coup, les alliés d’Athènes ont fait le deplacement, parfois en force, pour venir participer à cet exercice cette année. Les Etats-Unis, partenaires traditionnels, ont dépêchés quatre F-16, ainsi qu’un avions ravitailleurs et un système de drones MALE Reaper. L’Espagne a dépêché un détachement de F/A 18, les Emirats Arabes Unis ses F16, Israel un détachement de F15 et de F16, et Chypre y déploie un hélicoptère AW139. Mais c’est le détachement français qui marque incontestablement les esprits, avec pas moins de 6 Rafale B/C et 5 mirage 2000D de l’Armée de l’Air et de l’Espace, ainsi que 5 Rafale M de l’Aeronautique Navale, soit 16 avions de combat déployés simultanément pour un unique exercice. Un tel effort n’avait pas été observé depuis de nombreuses années en France.
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