La Marine polonaise est traditionnellement le parent pauvre de l’effort de Défense de Varsovie. A ce jour, elle ne dispose que de 13.000 militaires, et d’un nombre restreint de navires, dont seulement 2 frégates classe O.H Perry acquises d’occasion auprés de l’US Navy au début des années 2000, et un unique sous-marin classe Kilo hors de service opérationnel hérité de l’époque soviétique. Pour autant, le pays dispose de prés de 650 km de cotes sur la Mer baltique, un emplacement stratégique pour le controle des accès à cette mer semi-ouverte qui accueille de nombreuses infrastructures critiques pour le pays comme pour l’Europe. Le pays a donc lancé, il y a quelques années, un ambitieux plan visant à moderniser cette marine, précisément pour protéger la cote et les accès stratégiques en Mer Baltique.
L’un des volets de ce programme concerne l’acquisition de nouveaux sous-marins, pour lequel le français Naval Group, l’allemand TKMS et le Suédois Kockums se font face. Le statut de cette compétition est incertain, d’autant que Varsovie semble s’être rapprochée de Stockholm pour acquérir les 2 sous-marins de la classe Södermanland de la Marine suédoise qui doivent prochainement être remplacés par les nouveaux A-26 Blekinge. Dans le domaine des unités de surface, Varsovie s’est tournée initialement vers l’allemand TKMS, le britannique Babcock et l’espagnol Navantia pour son programme Miecznik (Espadon), visant à construire 3 frégates de défense côtière. Visiblement, la Frégate F-125 de Navantia n’a pas convaincu les autorités polonaises, qui viennent d’annoncer que la compétition se limitait désormais aux Meko-300 de TKMS, et l’Arrowhead 140 de Babcock.
Héritière du modèle a succès Meko-200 commandé à prés de 30 exemplaires par 7 marines dans le monde, la Meko-300 est une frégate plus imposante que son ainée, avec une longueur de 125 à 130 m, et un deplacement de 5.500 tonnes. Elle fut initialement proposée à la Grèce lors de la compétition qui aura finalement vu le succès de la FDI de Naval Group. En dépit de cet échec, la Meko-300 est un navire de combat impressionnant, particulièrement adapté aux attentes polonaises. En effet, à l’instar des Sa’ar 6 israéliennes, le frégate allemande est excessivement bien armée et équipée, avec 32 silos verticaux Mk41 à l’avant, et 36 silos pour missiles anti-aériens à longue portée au centre, épaulés par 8 à 16 missiles anti-navires ou de croisière et deux systèmes d’auto protection CIWS SeaRam. Au delà de la missilerie, le navire emporte un canon de 127 mm Vulcano, deux canons de 35 ou 40mm, deux tourelles télé-opérées armées de mitrailleuse lourde de 12,7mm, ainsi que 2 tubes lance-torpilles triples de 324 mm pour la lutte anti-sous-marine, et un système anti-torpille hard-kill SeaSpider.
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