Par deux fois, le 7 et le 15 mars 2022, plusieurs hélicoptères de transport et d’attaque des forces russes en déploiement avancé sur l’aéroport international de Kherson, furent victimes d’attaques ukrainiennes ayant détruit ou gravement endommagé au moins une quinzaine d’appareils par une frappe d’artillerie et une attaque de forces spéciales. Conformément à la doctrine russe, les appareils avaient en effet été déployés au plus prêt de la zone d’engagement, de sorte à réduire les délais de transit et temps de réaction pour soutenir les forces. Malheureusement pour l’état-major russe, les ukrainiens surent mettre à profit cette faiblesse pour réaliser l’une des premières actions d’éclat de cette guerre. Cet épisode illustre parfaitement une nouvelle réalité auxquelles les unités d’aérocombat doivent désormais faire face, les obligeants à opérer à partir de bases beaucoup plus distantes des lignes d’engagement, augmentant de fait les temps de transit et réduisant l’un des atouts de l’hélicoptère au combat, à savoir sa grande réactivité. Dans le même temps, les hélicoptères russes comme ukrainiens payèrent un très lourd prix à la densification des systèmes anti-aériens, en particulier des missiles sol-air portables à l’origine de la majorité des pertes des hélicoptères des deux camps.
Il reste 75 % de cet article à lire, Abonnez-vous pour y accéder !
Les abonnements Classiques donnent accès aux
articles dans leur version intégrale, et sans publicité,
à partir de 1,99 €. Les abonnements Premium permettent d’accéder également aux archives (articles de plus de deux ans)
[…] […]