En bien des aspects, le programme Rafale F5, et son drone de combat Loyal Wingmen, se présentent comme une inflexion majeure du programme Rafale, pouvant presque être qualifié de Super-Rafale, sans exagération.
Il se pourrait bien, toutefois, que celui-ci ait des conséquences bien au-delà du seul avenir du fleuron actuel de l’aéronautique militaire française, et le champion des exportations européennes depuis dix ans maintenant.
En effet, la France et les Émirats arabes unis, seraient en cours de négociations, pour permettre à Abu Dhabi de participer à ce programme, dans le cadre du Club Rafale. Il s’agirait, le cas échéant, d’une évolution majeure de la stratégie de coopération française, en matière de coopération sur les technologies de défense, jusqu’ici limitée à ses seuls voisins et alliés européens.
Ce faisant, cette coopération qui se dessine, a le potentiel de transformer significativement la dynamique industrielle française, en matière de défense, et d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire moderne, pour en préserver les compétences et le rang, sur la scène internationale, en dépit des difficultés budgétaires que rencontre le pays aujourd’hui.
Sommaire
Le programme Rafale F5, un support idéal pour consolider le club Rafale
L’annonce, il y a quelques jours, du lancement du développement du drone de combat Loyal Wingmen, dans le cadre du programme Rafale F5, n’a pas fait que des heureux. Ainsi, on a pu voir, dans la presse internationale, poindre une inquiétude non feinte, venue des partenaires du programme SCAF, concernant cette initiative française, qui va doter les forces aériennes nationales, comme l’industrie aéronautique défense française, d’une capacité avancée de combat collaboratif, 10 ans avant l’arrivée prévue du SCAF.
Surtout, le programme va permettre à la France de developper des technologies nouvelles qu’elle ne sera pas tenue de partager avec ses partenaires, comme relayé par le site espagnol infodefensa.com.
Pour autant, Paris n’a visiblement pas l’intention de developper le Rafale F5, seul. Plutôt que de se tourner vers ses partenaires européens traditionnels, la France a, semble-t-il, ouvert des canaux de discussion, à ce sujet, avec, cette fois, ceux qui ont permis à l’industrie aéronautique française de prospérer, et au programme Rafale, d’être le succès incontesté qu’il est aujourd’hui.
Ces pays ont été rassemblés dans ce que le ministère des Armées désigne à présent sous le terme « Club Rafale », une communauté d’utilisateurs destinés à intervenir directement dans l’évolution de l’appareil, et de ses systèmes connexes, à l’image de ce que Krauss-Maffei Wegmann a mis en place, depuis quatre décennies maintenant, concernant le Leopard 2, et baptisé Leoben.
Dans ce contexte, l’arrivée du Rafale F5, et de son drone de combat Loyal Wingmen, marque, en bien des aspects, un reboot de l’appareil et de son système de combat, allant jusqu’à sa propre doctrine d’utilisation, et représente, évidemment, le support idéal pour donner vie à ce club Rafale, et ainsi fédérer les initiatives des opérateurs Rafale, présents et à venir.
Les Émirats arabes unis en discussion pour participer au programme Rafale F5 et à son drone de combat Loyal Wingmen
Ce sont les Émirats arabes unis, qui ont répondu présents les premiers, aux ouvertures faites par Paris, à ce sujet. Non seulement le pays est-il, à ce jour, le plus important client export de l’avion de chasse de Dassault Aviation, avec 80 appareils commandés en 2021 au standard F4, signant au passage le plus gros contrat export français de l’histoire, pour 14 Md€, mais il l’avait également été, concernant le Mirage 2000, précédemment, avec 68 exemplaires, ce qui un fait un pilier des exportations françaises dans ce domaine.
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En tout cas si tout cela se réalise on pourra vraiment dire qu’on avait pas eu un ministre de la défense aussi bon depuis des lustres ( parce que oui évidement Dassault ne peut rien faire sans le ministère )
Les Rafale les plus anciens ne peuvent évoluer au standard F4
Si le model F5 subira une modification structurelle conséquente que l’on pourrait qualifier de Super-Rafale, les F4 pourront-ils être rétrofités au niveaux F5 ?
Dans la négative les pays propriétaires de Rafale ont-ils un avantage à participer financièrement à une évolution dont leurs appareils ne pourront profiter ?
En fait, les Rafale du F1 au F3R, pourront évoluer jusqu’au F4.1. Le F4.2 natif sera en revanche le seul à pouvoir évoluer vers F5. Jusqu’à présent, l’explication donnée à ce sujet repose sur le nouveau câblage en fibre optique des commandes de vol et du système de données de l’appareil.
Cela ne signifie pas, pour autant, que tous les Rafale construits jusque-là resteront bloqués au F4.1. Il va y avoir une divergence, deux branches d’évolutions séparées, d’un côté les Rafale « historiques », de l’autre les F5. Les deux familles partageront beaucoup d’éléments, et nombre de progrès et évolutions sur l’un pourront s’appliquer. Toutefois, la famille F5 aura des caractéristiques d’évolutions qui lui seront également propres.
https://meta-defense.fr/2024/01/15/programme-rafale-divergence-f4/
,
« L’armée de l’air immobilise sa flotte de F/A-18 en raison de problèmes techniques »
29 septembre.
Les pilotes pouront faire du pédalo sur le lac Léman! Cela les maintiendra en bonne forme.
Juste pour mettre l’accent sur les décisions suisses.
Les pédalos sont utilisés par la marine suisse pour former leurs officiers (c’est pas vrai!) mais…..
Les simulateurs pour les pilotes de f35, ça c’est vrai.
Vive le F5 et ses NeuRons!
Reconnaissons toutefois que cette situation n’a aucun rapport avec le choix du F-35, et qu’elle aurait également eu lieu, s’ils s’étaient tournés vers le Rafale. Ce que j’ignore, en revanche, c’est si les avions français continuent, ou pas, d’assurer la police du ciel pour la Suisse, dans ce type de situation, aujourd’hui.
Ils continuent a l’assurer oui avec les Italiens aussi
https://www.defense.gouv.fr/air/actualites/pps-renouvellement-laccord-transfrontalier-franco-suisse
Bon développement. As usual! 😉Mais vous n’avez pas évoqué le pataquès declanché par cette politique avec, au hasard, les étatsuniens, le affidés européens, renvoyés dans les cordes avec leur f35, le allemands s’alignant sur les positions us. Un truc a mettre l’Europe par terre! Pour le fun, je pense que les allemands doivent en ce moment cogiter beaucoup. Je pense à l’enorme acteur Gert Froebe , chef de l’équipe allemande dans « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines ».
Cordialement.
bonjour, je pense pour ma part que c’est la réponse du berger à la bergère dans le cas du pseudo char du futur qui ne verra certainement jamais le jour. reprenons nos billes et allaons joeur dans une autre cour plus loyale.
tchao p…
Pour être franc, ce qui focalise mon attention, à ce sujet, c’est l’Arabie Saoudite. Le partenariat avec les EAU pose les bases du seuil de participation, soit 100 appareils. Or, pour Ryad, rejoindre Rafale F5 + drone de combat, sur la base d’une commande d’une centaine d’appareils, leur permettrait d’avoir une participation très importante dans le programme, et peut-être même une construction locale, ce qui leur permettrait de rapidement et amplement developper leur propre industrie aéronautique de défense. Je n’en ai pas parlé dans l’article car KAS n’est pas un client Rafale, mais c’est une hypothèse à garder à l’esprit.
Le risque, à terme, c’est que les pays auxquels nous faisons bénéficier de transferts de technologies sensibles deviennent autonomes et représentent de futurs concurrents… on le constate avec la Chine sur d’autres marchés, à nos depends. ( centrales nucleaires, TGV… ) Demain l’Inde ?
Ce n’est pas exclu. Mais dans quelle situation, serions-nous en meilleure position pour contrôler ce risque ? En étant à la manœuvre ? Ou en laissant les autres le faire ? Car il ne fait guère de doutes que de nombreuses discussions de ce type sont en cours dans le monde.
C’est effectivement tout l’enjeu. Concernant l’EPR, la Chine le réalise désormais sans nous…
c’est pas du tout les même que les notres
les leurs sont passablement pourri