En bien des aspects, les grands programmes navals de la Royal Australian Navy, ressemblent à des films de Quentin Tarantino. Cela part toujours calmement et dans un univers bien connu, avant de se transformer en un chaos indescriptible.
Ce fut le cas des sous-marins français pour remplacer les Collins, eux-mêmes déjà forts chaotiques, et c’est aujourd’hui le cas de ses deux principaux programmes du moment, les sous-marins nucléaires d’attaque du programme SSN-AUKUS, et les frégates lourdes Type 26 de la classe Hunter.
C’est précisément pour pallier, en partie, les dérives de ce dernier programme, que la Royal Australian Navy a lancé, il y a un an, un nouveau programme, moins ambitieux, visant à acquérir 11 frégates légères destinées à remplacer les frégates de la classe Anzac, actuellement en service.
À l’issue d’une première phase, qui vient de s’achever, les autorités australiennes ont révélé les deux modèles de frégates, qui seront évalués à l’occasion de la phase finale de cette compétition, qui doit s’achever dans un an, en 2025, et qui doit permettre de livrer le premier navire, en 2029.
Sommaire
Les frégates légères MEKO 200 et Mogami en finale pour remplacer les frégates classe Anzac de la Royal Australian Navy
Après avoir écarté les propositions espagnoles, sud-coréennes et italiennes, la Royal Australian Navy a donc retenu, pour la phase finale de sa compétition, deux modèles, la frégate légère MEKO 200, de l’allemand tKMS, et la frégate FFM 30 Mogami, du japonais Mitsubishi. Un choix particulièrement intéressant, puisqu’en de très nombreux aspects, ces deux navires, et l’offre industrielle qu’ils peuvent porter, sont radicalement différents.
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Donc la RAN devra choisir une frégate allemande « modernisée sur le papier » avec des possibilités de production en Australie éprouvées (et toujours compétentes? Le dernier navire de la classe Anzac produit en Australie date de 2004); ou choisir une frégate en service, moins bien armée (sachant que la presse australienne spécialisée « veut plus de missiles sur ses navires ») et des inconnues concernant la production en Australie?
C’est ca. Avec des pressions politiques en plus, et un budget pour le coup, très serré. Swift
Merci pour l’analyse. L’analogie au chaos indescriptible à la Tarantino pour le »naval procurement » autralien est assez juste!
« On retrouve, d’ailleurs, les mêmes considérations concernant le programme de sous-marins canadiens, Ottawa étant également pressenti pour rejoindre le second pilier Aukus, alors que certains estiment que Washington pourrait faire pression sur la compétition canadienne en faveur du Taigei nippon. »
J’ai pensé la même chose en lisant cet article. Portant, en lisant les récents interviews du patron de Naval Group, il ne semble pas mentionner de suspicion de traquenard avec les canadiens.
bon courage pour le gagnant de cette compétition, si c’est dans la lignée des précédentes, il n’y à que des coups à prendre.
question : avez vous Mr wolf des nouvelles de la soumission canadienne, naval group a t’il fait une proposition ou pas. la fin de remise des offres était au 18/11 si je ne m’abuse et je n’ai rien vu en ce sens . en auriez vous de votre côté ?
merci
NG a dit que sa participation serait connue bientôt il y a quelques jours. Rien de plus depuis.
merci à vous