Lancé en 2017, le programme FFG/X, qui donna naissance aux frégates Constellation, devait permettre à l’US Navy de répondre aux besoins croissant de coques et de capacités de lutte anti-sous-marine, face à la montée en puissance des tensions mondiales et de la Marine chinoise, après l’échec de plusieurs programmes, dont les corvettes Littoral Combat Ships et les destroyers de la classe Zumwalt.
Pour y parvenir, l’US Navy s’est engagée, sous la pression du Congrès, à se tourner vers un modèle « sur étagère », répondant à ses besoins, et pouvant être rapidement produit, à moindre coût, par l’industrie navale américaine.
Huit ans plus tard, force est de constater que ce cahier des charges n’a que très partiellement été respecté par le Pentagone, entrainant d’importants délais et surcouts, au programme. Cette situation avait déjà ému le Secrétaire à la Navy de l’administration Biden, Carlos del Toro, alors que le programme avait fait l’objet de plusieurs rapports très critiques, notamment de la part du GOA, l’équivalent américain de la cour des comptes.
C’est aujourd’hui au tour du président élu, Donald Trump, de remettre en question ce programme. En effet, à l’occasion d’une récente interview, celui-ci a directement critiqué la conduite du programme et les décisions de l’US Navy dans ce domaine, tout en soutenant l’industriel italien Fincantieri.
Sommaire
Comment l’US Navy s’est enlisée dans la conception des frégates Constellation
En 2017, Donald Trump, alors président, avait exigé de l’US Navy un plan pour atteindre une flotte de haute mer de 355 navires, à horizon 2040, pour faire face à la montée en puissance de la Marine chinoise, qui pouvait déjà s’appuyer sur une production navale soutenue.

Toutefois, le Congrès, qui avait déjà financé plusieurs programmes avortés ou ratés de l’US Navy ces dernières années, comme les LCS des classes Independance et Freedom, les destroyers Zumwalt ou le programme CG/X, décida de border ce dernier, notamment en imposant la sélection d’un modèle « sur étagère ».
Il s’agissait, par cette décision, d’éviter une nouvelle phase interminable d’études, et une nouvelle explosion des couts, comme le fit l’US Navy dans ses précédents programmes. Sans grande surprise, c’est le FREMM classe Bergamini de l’italien Fincantieri qui remporta la compétition en 2020. Frégate à la fois très capable, polyvalente et peu onéreuse, la Bergamini répondait bien au cahier des charges de l’US Navy, alors que Fincantieri était déjà implanté dans l’industrie navale US, avec les chantiers navals de Marinette.
Rapidement, cependant, les experts de l’US Navy entreprirent de modifier le navire, jugé trop léger pour recevoir le radar SPY-6, pas assez protégé contre les avaries, ou encore ne disposant pas de la bonne hélice, pour la lutte anti-sous-marine.
Ce faisant, le navire évolua, notamment en taille et en tonnage, ce qui provoqua une évolution des besoins de propulsion, et de production électrique. Au final, après trois ans de transformation, et alors même que la construction de la première unité avait débuté, les arbitrages définitifs de cette nouvelle classe, n’étaient toujours pas arrêtés par l’US Navy.

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Bonjour à toutes et tous,
Je vous souhaites à toutes et tous une très bonne année remplie de joie, bonheur, rires et réussites aussi bien pro que perso pour vous et vos proches.
Surtout merci à Mr WOLF pour son travail.
si trumpinou à besoin de bonnes frégates ASM rapidement on peut leur vendre des FDI , pas cher et made in france, bon on les peindra pas en bleu blan rouge, c’est un peu voyant en haute mer.